Armoiries de la ville de Bitche

Le Bitscherland, région aujourd'hui excentrée et loin des axes majeurs de communication, possède pourtant une histoire très riche, du fait de sa position stratégique, aux marches des deux grandes puissances que sont l'Allemagne et de la France. La région possède également un riche patrimoine civil et religieux. L'histoire de la ville de Bitche et du Bitscherland, véritable enjeu militaire, est indissociable de celle de leur forteresse imprenable ; elle présente des particularités qui lui sont propres.

Table des matières

III. Distinction IV. Notes et références V. Annexes
 

I. Description

La description des armoiries de la cité fortifiée est la suivante : « d’argent à une mâcle de sable, gringolée de deux têtes de serpent, celle du chef penchée à dextre, celle de la pointe s’élevant à senestre ».

II. Explication

Autrement dit, il s'agit d'un écu blanc à un losange noir, ajouré et dont les extrémités sont terminées par deux têtes de serpent adossées, celle du haut tournée vers la droite de l’écu - et donc la gauche du spectateur - et celle d’en bas, vers la gauche de l’écu - la droite du spectateur. Le serpent présente plusieurs sinuosités, tandis que la gueule des deux têtes laisse voir la langue. En 1608, l’écu ne comporte seuleument qu’un petit rond blanc, autrement dit, un besant. Ce n’est que dans la Description de la Lorraine de Durival qu’apparaît très nettement le dessin losangé du mâcle. Les échevins de Kaltenhausen, une des trois localités à l'origine de la ville de Bitche, scellèrent avec des armoiries primitives une lettre du 18 décembre 1610.

La forteresse imprenable est sans doute à l'origine des armes de la ville de Bitche. Construite en 1766, la fontaine en grès de la ruelle Lamberton représente les armoiries de la ville de Bitche et est restaurée en 1989. Les armes de la ville de Bitche sont gravées dans le tunnel d'entrée de la citadelle. Une plaque est aposée sur le plateau de la citadelle en remerciement à la 100e division d'infanterie des États-Unis, à l'origine de la libération de la ville en 1945. Les armoiries de Bitche y sont figurées en haut à gauche.

Ce sont des armes parlantes. Le besan est le symbole du propriétaire de Bitche et de la seigneurie. La mâcle, mot qui vient du latin macula et signifie maille en losange, représente les plaques de fer de la cotte d’armes du chevalier, c’est à dire du seigneur de Bitche. Quant aux deux têtes de serpent, on peut supposer qu’elles font allusion à l’importance et à la position presque inaccessible de la forteresse bitchoise. On s’est demandé à tort si le serpent à deux têtes ne représentait pas la forteresse, reconnaissable avec la Petite-Tête et la Grosse-Tête. C’est à la rigueur le plan de la forteresse du maréchal de Vauban et de Louis de Cormontaigne, mais non pas celui de 1676 qui reproduit le château des ducs de Lorraine.

III. Distinction

La forteresse bitchoise résista à l’ennemi lors des attaques de 1793, 1814, 1815 et surtout durant le siège héroïque de 1870, tenu par le commandant Louis-Casimir Teyssier. Aussi peut-elle inscrire sous l’écu sur une banderole en lettres d’or la devise de la ville de Nancy : « Qui s’y frotte s’y pique » ou la devise particulière : « Je mords derrière comme devant ». Enfin, la ville de Bitche peut faire figurer en bas des armoiries la Légion d'honneur, reçue le 14 juin 1919 et la Croix de guerre 1939-1945.

IV. Notes et références

V. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes

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