Brice Adrien Bizot

Le général Brice Adrien Bizot est né à Bitche en 1848 et décède en 1929. Il est le fils du général Michel Bizot (1795-1855), tué au siège de Sébastopol , durant la guerre de Crimée, alors qu’il commandait le génie de l’armée.

États de service
Élève de l'École militaire supérieure en 1867, il en sort classé quatorzième sur 2589. Il est nommé sous lieutenant au 75e régiment d'infanterie en octobre 1869 et, en janvier 1870, il entre à l’École d’état major, mais sa scolarité est interrompue par le déclenchement de la guerre franco-allemande de 1870. Le 6 septembre 1870, il est nommé à l’état-major du Gouverneur militaire de Paris et reçoit un affectation à l’état-major du premier groupe des gardes mobiles de Paris. Nommé lieutenant au 111e régiment d'infanterie le 20 octobre de la même année, il est affecté en novembre à l’état-major du 3e CA de la seconde armée de Paris, puis au deuxième CA en janvier 1871. Il est transféré à l’état-major du Gl Osmont le 14 avril 1871 et, le 12 mai, il est cité à l’ordre de la première division du deuxième CA de l’armée de Versailles pour s’être distingué par son courage et son intrépidité la nuit du 10 au 11 mai 1871 en avant de Bourg-la-Reine. Premier BCP en 1870 (chevalier de la légion d'honneur).

En juillet 1871, il retourne à l’école d'état-major pour achever son cursus et en sort vingt-deuxième sur trente. Il effectue ensuite des stages successifs aux 8e Dragons en janvier 1873, 11e Hussards en février 1873, 2e Zouaves en février 1875 et 29e régiment d'artillerie en avril 1877. Durant cette période, il est en Algérie de décembre 1873 à avril 1877 et il est nommé capitaine le 7 septembre 1874. Il commande ainsi un compagnie dans un colonne expéditionnaire en Algérie. Le 20 février 1877, il est affecté à l’état-major de la quatrième division de cavalerie, puis aide de camp du général d’Espeuilles. En 1880, il choisit l’arme de l’infanterie à la disparition du corps d’état-major., puis en novembre 1883, il est nommé au quatrième régiment d'infanterie.

Le général Brice Adrien Bizot (1848-1929). Mention manuscrite et signature du général Brice Adrien Bizot.

Chef de bataillon le 8 juillet 1886, il est major du 87e régiment d'infanterie, puis en février 87, commandant au 89e régiment d'infanterie. En juillet, il est détaché avec son bataillon au fort du Mont Valérien. Le 10 novembre 1890, il reprend un poste d’état-major, comme chef d’état-major de la division de Saint-Mihiel, devenue 40e DI. Il y reste jusqu’en décembre 1893 , date de sa nomination comme lieutenant-colonel. Il est nommé officier de la légion d'honneur en décembre 1894 et il est affecté au 72e régiment d'infanterie. Le 15 mars 1895, il est nommé au 200e régiment d'infanterie, régiment métropolitain formé pour l’expédition de Madagascar. Il part en campagne du 18 avril au 22 décembre 1895. Il y reçoit la médaille de Madagascar, la croix de commandeur du Dragon d’Annam et l’étoile d’Anjouan. Durant la campagne, la maladie décime le régiment et il est nommé colonel le 26 octobre 1895 à la mort de son supérieur. De retour en France, il prend la tête du 72e régiment d'infanterie et il reçoit la 2e Cl de l’Ordre du Dannebrog en juillet 1900. Général de brigade en août 1900, il commande la 26eme brigade d’infanterie, puis la 82e brigade en décembre 1901. Général de division le 29 septembre 1895, il est nommé au comité d’état-major, puis à la tête de la 18e DI le 26 décembre. Le génral Brice Adrien Bizot est nommé commandeur de la légion d'honneur le 30 décembre 1906 puis grand officier le 31 décembre 1912. Il passe au cadre de réserve le 14 avril 1913, sans être mis à la tête du corps d’armée pour lequel il est proposé en 1908.

Durant la guerre de 1914-1918, il est rappelé comme commandant de la 65e Division de réserve (3e GDR). Il est relevé dans la nuit du 16 septembre par le général Sarrail à la suite d’un combat de nuit, qui après un début malheureux finit pourtant par tourner à son avantage (« n’imprime pas à son unité une impulsion suffisante »). Mis en résidence à Limoges, il reprend du service actif en octobre 1914 à la tête de la 97e DI composée de territoriaux. Le 12 mars 1916, il est cité à l’ordre de la 5e armée : « A fait preuve dans le commandement de sa division des plus belles qualités morales. Au cours d’un combat violent le 20 octobre 1915, a gagné son poste de commandement en première ligne sous un bombardement intense, à travers des nappes de gaz asphyxiants, témoignant ainsi du plus grand mépris du danger. A été contusionné par un éclat d’obus ». Il est cependant relevé le 16 mars comme « ne possédant plus la vigueur intellectuelle et la fermeté nécessaire pour commander en première ligne une division ». Le général Bizot décède le 18 avril 1929.

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