Hôtel de ville de Bitche

Située au cœur du pays de Bitche, dans une dépression bordée de vertes collines boisées, la charmante petite ville de Bitche s'étale au pied de la citadelle, tout autour de l'étroite barre rocheuse de grès rose, longue de 475 mètres et dominant la plaine de près de cent mètres, qui a porté successeivement le château puis l'imposante et majestueuse citadelle, fierté de la cité et de son pays. À ses pieds, à l'emplacement de l'ancien glacis militaire, s'élève le majestueux édifice, surplombant le centre-ville et la rue du Maréchal-Foch, qui abrite les services de l'hôtel de ville bitchois. Il se se situe en plein cœur de la paisible cité fortifiée, à proximité immédiate de l'église catholique Sainte-Catherine et de la porte de Strasbourg, qui est un des seuls vestiges des anciennes fortifications et du mur d'enceinte qui cernait la ville, percé de trois autres portes disparues en 1889, 1891 et 1900.

La façade actuelle de l'hôtel de ville bitchois et le nouveau monument aux morts, érigé à ses pieds. Le toit de l'hôtel de ville et son nid de cigognes. L'entrée de l'office du tourisme du pays de Bitche. Situé au pied de l'hôtel de ville et à proximité de l'église catholique Sainte-Catherine, le monument aux morts de la cité fortifiée est réalisé en 1967 par l'artiste Bonnand de Metz.

Table des matières

1. Histoire
2. Édifice
3. Bibliographie

1. Histoire

De nombreux hôtels de ville se sont succédés à Bitche, sans que l'on connaisse toujours avec exactitude leur localisation précise. La maison communale qui est citée en l'an 1620 est remplacée vers 1680 par un petit hôtel de ville, construit à l'époque des fortifications de la forteresse par le maréchal de Vauban. Devenu trop exigu et tombant en ruine, l'édifice est par la suite remplacé durant la seconde moitié du XVIIIe siècle par un nouveau bâtiment, plus spacieux et situé à l'est de l'église paroissiale ; celui-ci abritait en même temps les locaux de la halle à grains municipale, ceux du tribunal et des prisons. Durant les graves troubles de persécution anticléricale qui suivent la période révolutionnaire, l'ancien réfectoire du collège des Pères Augustins, situé en contrebas de la rue Saint-Augustin, est affecté pour servir comme salle de réunion pour conseil municipal bitchois. De la fin de la seconde guerre mondiale jusqu'à l'année 1967, les services municipaux se réuniront dans l'ancien hôpital militaire Rocca, transformé aujourd'hui en médiathèque municipale, bâtiment qui est désaffecté depuis 1939. À cette date, ils s'installent définitivement rue du Maréchal-Foch, dans une vaste demeure qui avait été jusque là occupée par une école.

La façade de l'élégante bâtisse. L'hôtel de ville de Bitche. La place du presbytère catholique vers 1930 et, au fond, l'hôtel de ville avant les transformations des années 1950 (disparition du mur de clôture et du portail, ainsi que destruction de la maison de droite). Le glacis du château contourne l'hôtel de ville bitchois par l'arrière : on distingue à droite les bâtiments de l'ancien ouvroir Sainte-Chrétienne.

Durant l'annexion allemande qui suit le long et douloureux siège héroïque de 1870-1871, soutenu par le commandant Louis-Casimir Teyssier et ses hommes, un monument commémoratif est érigé durant l'automne 1888 à la gloire de l'empereur allemand Guillaume Ier, qui a visité la ville de Bitche le 5 mai 1877. Il se situe sur la place à côté de l'église catholique, là où se trouvait l'ancienne mairie, détruite par les violents bombardements de l'artillerie prussienne en 1870, qui ont balayé un nombre énorme d'habitations de la ville.

2. Édifice

L'actuel hôtel de ville de la cité bitchoise est abrité dans une maison bourgeoise, construite durant le quatrième quart du XVIIIe siècle, tout comme l'église paroissiale Sainte-Catherine, distante de seulement quelques dizaines de mètres. Cette construction imposante, dégagée des maisons qui l'entouraient jadis, plusieurs fois judicieusement restaurée, constitue une vitrine avantageuse pour la cité touristique. L'avant-corps est ajouté à la fin du XIXe siècle, pendant l'occupation allemande, à l'époque où l'édifice est occupé par les services du tribunal cantonal. Le majestieux bâtiment a subi des transformations importantes durant les années 1950, afin de lui donner cette fière allure qu'on lui connaît : élargissement de l'avant-corps central, doté à cette époque d'un fronton, et modification des baies. En grès, il s'agit actuellement d'un édifice avec toit à longs pans brisés et recouverts de tuiles plates. Il possède quatre niveaux d'élévation, le premier étant percé d'arcades. Sur les façades latérales, les balcons à garde-corps en ferronnerie restent dans la tradition du XVIIIe siècle.

L'hôtel de ville, perché sur le glacis du château, veille sur le centre de la cité fotifiée. L'église Sainte-Catherine et la mairie bitchoise avant les transformations de 1963-1964 qui verront la destruction de l'ancienne auberge. Portrait de Jean Daum dans la mairie bitchoise : Jean Daum, né a Bischwiller en 1825 et mort à Nancy en 1885, notaire à Bitche, est le fondateur de la verrerie Daum qui deviendra la célèbre cristallerie actuelle. La mairie bitchoise et le clocher de l'église catholique Sainte-Catherine.

3. Bibliographie
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