L'élégante église paroissiale Sainte-Catherine se situe au cœur de la petite ville de Bitche. Érigée sur le glacis du château, elle surplombe la rue du Maréchal-Foch, l'une des principales artères commerciales de la cité fortifiée, à proximité de l'hôtel de ville et tout près de la porte de Strasbourg, vestige des anciennes fortifications de la place. Son clocher imposant est très caractéristique de par sa disproportion par rapport au reste de l'édifice.
Table des matières
I. Histoire
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III. Mobilier | V. Notes et références | VI. Annexes |
II. Édifice
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1. Autels
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2. Vitraux
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3. Statues
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4. Lutrins
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6. Orgues
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IV. Orfèvrerie |
Consacrée en 1143 par Theotwin, légat pontifical, l'église Saint-Rémi du petit village voisin de Schorbach constitue jusqu'à la Révolution française de 1789 l'unique paroisse de la région de Bitche et comprend notamment les annexes de Kaltenhausen et de Rohr, qui forment dès le XVIIe siècle la ville de Bitche. Après la terible guerre de Trente Ans (1618-1648) et ses conséquences immenses pour le pays, les villages inhabités se repeuplent lentement, renforcés par l'arrivée d'émigrés venus principalement de Suisse, du Tyrol et du Luxembourg. Dès lors, le curé de Schorbach vient s'établir et résider dans la nouvelle ville de Bitche, où se trouve une garnison et où les travaux de fortification attirent des ouvriers en grand nombre.
Il semble que les orgues les plus anciennes de l'église Sainte-Catherine aient datées du XVIIe siècle et soient attribuées au facteur Ignace Seuffert. En 1830, elles sont rénovées par le facteur Moeller qui leur adjoint son style et les influences de l'époque. Elles subissent plusieurs transformations et rénovations depuis cette date. Les orgues souffrent énormément lors des bombardements de la fin de la seconde guerre mondiale et elles doivent être totalement refaites par la suite.
C'est le facteur d'orgues Jean-Georges Koenig qui est chargé des travaux de rénovation en 1959. Mais en cette période d'après-guerre, la qualité des matériaux utilisés n'est pas des meilleures si bien qu'au fil des ans, les orgues se dégradent à nouveau et il faut envisager une nouvelle rénovation totale. C'est en 1990 que la municipalité de Bitche, alors dirigée par maître Joseph Schaefer, propose d'engager les travaux, ce que le conseil de fabrique accepte aussitôt, conscient de la nécessité des travaux. La rénovation est confiée à Bernard Aubertin, ancien élève du collège Saint-Augustin et facteur d'orgues réputé à Courtefontaine, dans le Jura. Lors de la réfection de 1959, les restes des anciennes orgues des XVIIIe et XIXe siècle ont été purement et simplement jetées aux ordures. Le curé de l'époque a cependant réussi à en récupérer la plus grande partie qu'il a consciencieusement stockée sur le grenier de l'église paroissiale et qui y restera durant un demi-siècle, attendant un meilleur sort qui arrivera fort heureusement.
Le facteur Bernard Aubertin déménage les précieux vestiges de ces antiques instuments jusque dans son prieuré de Courtefontaine, où il sépare les éléments des orgues d'Ignace Seuffert de celles de Moeller. Ces derniers servent à fabriquer un nouvel orgue pour la chapelle du collège Saint-Augustin, qui n'en possédait plus depuis la guerre ; l'instrument est inauguré le 5 octobre 1995 par Monseigneur Pierre Raffin, Évêque de Metz depuis 1988. Les éléments des orgues de Seuffert, les plus anciens, servent de base à la nouvelle construction que l'on peut admirer aujourd'hui dans le fond de l'église Sainte-Catherine. Une nouvelle balustrade à balustres verticaux et étroits permet de voir l'œuvre en entier tout en favorisant la propagation optimale du son et la répartition de la chaleur. Les orgues rénovées possèdent donc quarante jeux qui font chanter plus de trois mille tuyaux.
Pour respecter la tradition, les boiseries du buffet sont peintes par l'artiste Guy Vetter en imitation de marbres aux couleurs qui s'harmonisent parfaitement avec les autres décorations de la belle église bitchoise. Des dorures du même artiste rehaussent l'éclat de l'ensemble. Enfin, deux anges musiciens surmontent les deux grandes tourelles de pédale en harpe situées à droite et à gauche. Le nouvel instrument possède trois claviers de cinquante-quatre, cinquante-quatre et trente-sept notes, un pédalier de trente notes, ainsi que des transmissions mécaniques.Article détaillé : Pièces d'orfèvrerie de la paroisse Sainte-Catherine
Dépourvu de tout décor, un bel calice en argent doré est attribué à l'orfèvre Weihinger et date très probablement des dernières années du XVIIIe ou du début du XIXe siècle. Il présente un haut pied circulaire fortement mouluré et une tige faite d'éléments au profil anguleux, assez caractéristique de la production de cet atelier allemand installé à Zweibrücken, dans le proche Palatinat. Un second calice en argent doré est l'oeuvre de l'orfèvre J.-G. Pick, installé à Strasbourg. Il date de la seconde moitié du XVIIIe siècle et est complété par une très belle patène ornée de la représentation de la Sainte-Cène. Il témoigne de la variété et de l'évolution de sa production, si on le compare au décor rocaille du calice de Bettviller daté 1772. Ici l'utilisation de godrons et de canaux sur fond amatti, la présence de fleurons bordant la fausse-coupe, la collerette saillante à décor de perles et la forme ovoïde du noeud sont encore des réminiscences de l'orfèvrerie du XVIIe siècle.
Églises catholiques du canton de Bitche
Saint-Chrodegang d'Althorn - Sainte-Catherine de Bitche - Sainte-Croix d'Eguelshardt - Visitation de la TSV de Goetzenbruck -