Situé
au Nord-Est de la ville de
Bitche, en plein
pays couvert, le petit
village de
Haspelschiedt et son
grand ban forestier sont traversés par le
Schwartzenbach,
un ruisseau qui alimente un magnifique étang, long de plus
de
deux kilomètres, et fort apprécié des
pêcheurs de la région. Pour
nous abandonner aux plaisirs de l'eau et de la baignade, il nous suffit
de suivre la cohorte de voitures étrangères qui,
venant
de la frontière
allemande, se dirige vers le village. Au bord du lac s'est
installé
un véritable village de toile. Les touristes ne savant pas
qu'en
decendant vers la pièce d'eau, ils passent à
côté du
Goetzengarten et du
Heiligengarten
et franchissent du même coup une très ancienne
frontièe de catholicité
dont la toponymie a gardé la trace. Ils ignorent sans doute
aussi que
les nombreux étangs de la région et leurs lits de
marécages
constituaient des zones de typhoïde et de typhus, à
telle enseigne que
le roi Louis-Philippe dut en faire assécher plusieurs.
Table des matières
Hormis la belle
petite
église
Saint-Nicolas, construite
entre 1869 et 1874 dans le style basilical et réplique
modeste de l'
église
de la Visitation de la Sainte Vierge de
Goetzenbruck,
le patrimoine religieux du village de Haspelschiedt est
également riche de deux petites chapelles
champêtres,
bâties en bordure de la localité, ainsi que de
l'impressionnante
croix Keller, un calvaire dressé dans la
grande rue du village en 1758 et restauré en 1863.
Au Nord-Ouest du
village, en plein champ, sur le plateau que porte la colline du
Schwartzenberg,
la chapelle Saint-Wendelin mérite une explication. Elle a
été érigée en
1792 par un homme qui avait de grands biens, Jean Maschino. En cette
période si troublée de la Révolution,
il avait cru bon de cacher son
trésor dans un champ pendant la nuit. Sur la colline d'en
face, un
berger avait suivi le manège. Dès le
départ de Maschino, l'autre alla
déterrer le magot et l'emporta chez lui. Au petit matin,
jugez de la
stupéfaction du riche propriétaire, se rendant
soudainement compte
qu'il était volé et ruiné ! Le berger,
qui était sensible à la pitié,
vient le trouver alors en disant : «
J'ai
pris votre bien et l'ai mis à l'abri. Il était si
mal
caché que n'importe qui aurait pu le trouver et l'emporter
». Bouleversé devant une si grande
honnêteté chez un homme pauvre, le
riche Jean fit ériger en cet endroit une chapelle en
l'honneur de
saint
Wendelin, patron des bergers. Le petit oratoire qui a eu à
souffrir de
la dernière guerre est à présent bien
rénové depuis 1956.
II. Notes et références
1.
III. Annexes