Situé
au Nord-Est de la ville de
Bitche, en plein
pays couvert, le petit
village de
Haspelschiedt et son
grand ban forestier sont traversés par le
Schwartzenbach,
un ruisseau qui alimente un magnifique étang, long de plus
de
deux kilomètres, et fort apprécié des
pêcheurs de la région. Pour
nous abandonner aux plaisirs de l'eau et de la baignade, il nous suffit
de suivre la cohorte de voitures étrangères qui,
venant
de la frontière
allemande, se dirige vers le village. Au bord du lac s'est
installé
un véritable village de toile. Les touristes ne savant pas
qu'en
decendant vers la pièce d'eau, ils passent à
côté du
Goetzengarten et du
Heiligengarten
et franchissent du même coup une très ancienne
frontièe de catholicité
dont la toponymie a gardé la trace. Ils ignorent sans doute
aussi que
les nombreux étangs de la région et leurs lits de
marécages
constituaient des zones de typhoïde et de typhus, à
telle enseigne que
le roi Louis-Philippe dut en faire assécher plusieurs.
En bordure de la grande rue du village, le calvaire appelé localement
croix Keller,
est érigée en 1758 et restauré en 1863. Un haut piédestal de plan
rectangulaire supporte une stèle ornée d'une
Vision de saint Hubert, un
peu fruste, sculptée en bas relief, à laquelle assiste, comme souvent
dans le
pays de Bitche,
le très populaire
saint Wendelin agenouillé au milieu de ses moutons.
La
Très Sainte Vierge Marie et
saint Jean, traités en ronde
bosse, ainsi que
Jésus en Croix s'imposent par la
qualité inhabituelle de la sculpture et par le traitement savant du
perizonium
(linge ceignant le Seigneur à la taille). Un calvaire semblable,
datant de la même époque, se dresse dans le cimetière du petit village
voisin de
Liederschiedt.
IV. Notes et références
1.
V. Annexes
1. Bibliographie
- JACOPS
(Marie-France), GUILLAUME (Jacques), HEMMERT (Didier), Le Pays de Bitche
(Moselle), Éditions Serpenoise, Metz, 1990, p. 61.
2. Liens internes