Église de la Visitation de Goetzenbruck

Le village de Goetzenbruck culmine à 430 mètres d'altitude, à proximité des sources du Moderbach et du Breidenbach. Le village se développe sur le rebord du plateau, en limite des pays couvert et découvert. Le hameau de Sarreinsberg n'est aujourd'hui plus séparé du chef-lieu. Le petit village d'Althorn est caché dans de profondes forêts, aux confins de l'Alsace et sur la route menant de Mouterhouse au Breitenstein, un peu après le carrefour menant à Goetzenbruck.

Table des matières

I. Histoire
III. Mobilier V. Notes et références VI. Annexes
       
II. Édifice
IV. Cimetière
1. Bibliographie
2. Liens internes

I. Histoire

La première chapelle est érigée en 1724, trois ans après la fondation de la verrerie. Elle est au départ desservie par les Pères Augustins de Bitche, puis rattachée à la paroisse-mère de Soucht en 1738 jusqu'en 1802, date de son érection en paroisse autonme de l'archiprêtré de Bitche. Cependant, avec une population en constante augmentation, la chapelle devient rapidement insuffisante. La commune, après s’être déjà fait reprendre à l’ordre à maintes reprises avant la Révolution française, décide finalement en 1813 de bâtir une nouvelle église contenant 500 places, et ce malgré les troubles causés par la défaite de Napoléon à Leipzig la même année.

Le Second Empire favorisant les affaires ainsi que le commerce au-delà des mers, et donc l’expansion industrielle, nos verriers ont pu écouler les verres de montre et surtout de lunettes fabriqués depuis 1850 et jouissant d’une « réputation incontestée ». L’usine ayant besoin de main-d’œuvre, la population des deux communes de Goetzenbruck et Sarreinsberg atteint à cette époque 1 300 habitants. Aussi, lors de sa visite canonique de 1850, l’Évêque de Metz promet à l’abbé Stengel un vicaire, ce qui ne résout en rien le problème des places manquantes dans l’église. Mais une visite a lieu en 1858 et lui a « fourni une preuve nouvelle de l’impossibilité de laisser l’établissement religieux dans l’état actuel », écrit-il au préfet. Les deux communes ne sont cependant pas prêtes à pareilles dépenses. Le maire André Walter demande donc, devant l’insistance de l’Evêché, une prorogation du délai fixé en attendant l’attribution d’un nouveau cantonnement de forêt, en annonçant en même temps que l’architecte Desgranges a été engagé pour présenter plans et devis. Enfin arrive le jour de la pose de la première pierre, le 5 juillet 1863, le chantier étant confié à l’entreprise Reiss de Bouxwiller. Après trois ans de travaux, le bâtiment est béni le 20 août 1866. Les deux communes ont partagé tous les frais, s’élevant à 120 407 frs, la paroisse ayant contribué à raison de 17 979 frs.

Il faut attendre le 25 juin 1871 pour la consécration par Mgr Paul-Georges-Marie Dupont-des-Loges, sous le vocable de la Visitation de la Bienheureuse Vierge Marie. Citons en conclusion un passage du procès-verbal de ce jour solennel : « Communes et Fabrique, il importe de le consigner en leur honneur, se sont imposés les plus généreux sacrifices afin d’assurer à leur importante paroisse cet édifice religieux vraiment monumental qui est le plus éclatant témoignage de leur esprit de foi, le plus bel ornement de la contrée ». Althorn devient sa succursale en 1802 et est érigée en paroisse en 1872. Le village de Sarreinsberg est toujours succursale de Goetzenbruck. 

La façade de l'église paroissiale de Goetzenbruck. L'église de la Visitation de la Très Sainte Vierge Marie au début du XXe siècle. Vue extérieure de l'église de la Visitation de la Sainte Vierge. Vitrail représentant la Nativité de Notre-Seigneur à Béthléem. L'église de la Visitation de la Sainte Vierge de Goetzenbruck. Vitrail représentant la Présentation de l'Enfant-Jésus au Temple.

II. Édifice

L'église paroissiale, dédiée à la Visitation, s'impose par ses proportions en dominant les maisons. Construite entre 1863 et 1866, c'est un vaste édifice de grès rose de type basilical, avec transept légèrement saillant. Puisant son inspiration dans les grands édifices gothiques du XIIIe siècle, il présente une façade occidentale à tois niveaux, avec un triple portail surmonté d'une rosace. Quant à la tour, elle passe du plan carré au plan octogonal au niveau du beffroi, ce qui constitue la seule liberté que ce soit autorisée le maître d'œuvre.

Le concepteur du projet, Charles-Victor Desgranges (1823-1899), est né à Metz et devient l’architecte de la ville de Sarreguemines. Son talent surprend alors dans la rénovation de l’hôtel de ville et d’autres édifices publics, de même que dans la construction de maisons ouvrières individuelles à Stiring-Wendel et enfin par la construction d’églises néogothiques à Goetzenbruck, Saint-Rémi à Forbach, Farschviller et Haspelschiedt.

III. Mobilier

Un orgue, œuvre de l'atelier Dalstein-Haerpfer, est installé en 1884. L'instrument, qui possède deux claviers de cinquante-quatre notes et un pédalier de trente notes, ainsi que des transmissions mécaniques, est restauré par Willy Meurer en 1968 et par Mühleisen en 1983.

IV. Cimetière

V. Notes et références

1.

VI. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes

Églises catholiques du canton de Bitche

Saint-Chrodegang d'Althorn - Sainte-Catherine de Bitche - Sainte-Croix d'Eguelshardt - Visitation de la TSV de Goetzenbruck -
Sainte-Croix de Hanviller - Saint-Nicolas de Haspelschiedt - Saint-Maurice de Lemberg - Saint-Wendelin de Liederschiedt -
Nativité de la TSV de Meisenthal - Saint-Jacques-le-Majeur de Mouterhouse - Saint-Bernard de Reyersviller - Assomption de la TSV de Roppeviller -
Saint-Louis de Saint-Louis-lès-Bitche - Saint-Rémi de Schorbach - Sainte-Élisabeth de Sturzelbronn

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