Goetzenbruck

Le village de Goetzenbruck (en allemand Götzenbrück) culmine à 430 mètres d'altitude, à proximité des sources du Moderbach et du Breidenbach. Le village se développe sur le rebord du plateau, en limite des pays couvert et découvert. Le hameau de Sarreinsberg n'est aujourd'hui plus séparé du chef-lieu. Le petit village d'Althorn est caché dans de profondes forêts, aux confins de l'Alsace et sur la route menant de Mouterhouse au Breitenstein, un peu après le carrefour menant à Goetzenbruck.

Table des matières

I. Écarts et lieux-dits
III. Cultes V. Armoiries VII. Annexes
       
II. Histoire
IV. Lieux et monuments VI. Notes et références
1. Bibliographie
2. Liens internes

Le village de Goetzenruck et l'usine verrière au premier plan (photographie de la com. de com. du pays du verre et du cristal). Vues du village de Goetzenbruck en 1936. Datant de 1923, une croix de chemin se dresse sur le ban de la commune de Goetzenbruck, au croisement de la route menant au Breitenstein et à Ingwiller et de celle descendant vers le village de Meisenthal. Imitant la nature, la croix nous donne à voir un fût représentant un tas de pierres, tandis que le croisillon est à l'imitation du bois. Le village au début du XXe siècle.

I. Écarts et lieux-dits

II. Histoire

Lors de sa création en 1721, le village se présente sous la forme Gotzbrick, dont l'origine est partagée. Il pourrait venir de l'allemand Götze-Brück, le pont qui porte la statue d'un saint, ou alors plus probablement de Gaetzenbrück, c'est-à-dire un assemblage de rondins juxtaposés recouvrant un sol marécageux sur le parcours d'une route. Le village est fondé en 1721 par des verriers de Meisenthal ayant reçu du duc Léopold Ier de Lorraine 600 arpents de bois pour y établir une nouvelle industrie verrière.  L'activité verrière s'est reconvertie depuis 1981 dans la fabrication de verres de lunettes.

Pendant la seconde guerre mondiale, la commune est évacuée dans la nuit du 6 au 7 février 1945 dans la région de Sarre-Union jusqu'à fin mars 1945. La mairie est repliée à Bistroff. Le village est bomardé du 5 décembre 1944 au 15 mars 1945 et libéré par les troupes américaines le 6 décembre 1944. « Village de Lorraine éprouvé par les bombardements, Goetzenbrück, dont la population à été l'objet de nombreuses vexations et sollicitations de l'occupant, supporta toutes les épreuves avec un courage admirable. Par ses sacrifices, par son attachement à la France, s'est acquis des droits à la reconnaissance du Pays ». Cette citation comporte l'attribution de la Croix de guerre avec étoile de bronze. Plusieurs représentations anciennes permettent de connaître l'aspect qu'avait le village dans le passé, au début du XXe siècle, mais aussi de mesurer l'évolution du patrimoine communal lors des importantes destructions causées par les combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.

L'église Saint-Chrodegang du village d'Althorn (photographie de la section de Bitche du Club vosgien). L'église paroissiale, dédiée à la Visitation de la Très Sainte Vierge, domine l'ensemble de la localité de son imposante silhouette. Un monument en l'honneur de la Sainte Vierge est érigé à Sarreinsberg (photographie de la section de Bitche du Club vosgien). L'église Saint-Chrodegang d'Althorn et le village au début du XXe siècle.

III. Cultes

Du point de vue spirituel, le village de Goetzenbruck est succursale de Soucht jusqu'en 1802, date à laquelle il devient paroisse autonome de l'archiprêtré de Bitche. Althorn devient succursale en 1802 et est érigée en paroisse en 1872. L'église paroissiale, dédiée à la Visitation de la Très Sainte Vierge Marie, est érigée de 1863 à 1866 dans le style néogothique, pour remplacer la petite chapelle des verriers.

IV. Lieux et monuments
Façade de la chapelle des verriers de Goetzenbruck. Les bâtiments de l'usine verrière se situent en plein centre du village, en face de la chapelle des verriers, berceau de la localité au XVIIIe siècle. Vue extérieure de l'église de la Visitation de la Sainte Vierge. Le cimetière de Goetzenbruck depuis le parvis de l'église paroissiale.

Plusieurs grandes maisons du début du XIXe siècle bordent la rue de Bitche, l'axe principal nord-sud du village. Celle située aux 7 et 8 de la rue, sans doute un ancien relais de poste, s'impose par sa longue façade très largement percée. En dépit d'une date, 1789, dans un cartouche sur le linteau de la porte piétonne qui semble avoir été regravée à une date bien postérieure, la maison paraît remonter au début du XIXe siècle. La partie la plus soignée de l'élévation, située à droite, se distingue par ses fenêtres pourvues d'exceptionnelles allèges à table saillante séparant les deux niveaux. La porte cochère couverte d'un arc en anse de panier est appareillée, tandis que la porte piétonne de droite au chambranle mouluré est finement décorée de baguettes enrubannées, de piastres enfilées, d'oves et de rais de cœur, tous ces éléments décoratifs appartenant au répertoire de l'art classique, comme les denticules et les modillons qui soulignent l'entablement et le pot à feu qui le couronne.

Élevée à la fin du XVIIIe siècle ou au tout début du XIXe siècle, la ferme située au 19, rue Saint-Hubert, abrite sous un même toit le logis et l'exploitation. La façade sur rue est encadrée par deux chaînes d'angle à bossages et les niveaux sont séparés par un bandeau, une corniche moulurée contenant l'élévation. Particulièrement soignée dans le rythme des couvertures, la façade de l'exploitation, de composition symétrique, s'ouvre par deux portes en plein cintre correspondant à l'étable et à l'écurie, encadrant la porte charnière de la grange, de même forme. 

V. Armoiries

La description des armes de la commune est la suivante : « mi-parti coupé : au premier de gueules au cor de chasse d'argent, lié et virolé d'or, surmonté d'un alérion d'argent ; au deuxième à un mont à trois coupeaux de gueules, les deuxième et troisième coupeaux bordés d'azur vers les flancs, sommé d'un étendard d'azur à trois fleurs de lys d'or ; au troisième d'azur à la fasce vergetée d'argent, au cuveau d'or soutenu de flammes de gueules brochant ». Le cor de chasse (Horn) et l'alérion symbolisent le hameau d'Althorn, où les ducs de Lorraine possédaient un château. Le mont et l'étendard représentent Sarreinsberg, qui s'appela d'abord Mont-Royal. les filets d'azur évoquent les cours d'eau qui en descendent vers la Sarre et le Rhin. Le pont fretté (Gitterbrücke) constitue un emblème parlant. Enfin le vase rappelle l'industrie du verre.

Des religieuses ont très longtemps habité une maison située à l'arrière de l'église paroissiale. Une croix monumentale est érigée sur le parvis de l'église paroissiale de Goetzenbruck. La rue principale du village et la verrerie au début du XXe siècle.

VI. Notes et références

VII. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes


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