I. Histoire
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II. Lieux et monuments | II. Notes et références | III. Annexes |
L'écart du Légeret a pris, à la suite de la privatisation des anciennes cités des officiers et sous-officiers de la garnison de l'ouvrage du Simserhof, une importance démographique pour la commune de Siersthal. Il doit son nom à un entrepreneur de Paris, Martin Guillaume Légeret, époux de Geneviève Simon, qui travaille à partir de 1741 à la reconstruction de la forteresse de Bitche. Le Reichsland Elsass-Lothringen mentionne sous Ziegelei Légeret : « Ferme sur le ban de Holbach. Tuilerie fondée vers 1750 par un entrepreneur du fort de Bitche ». Cet entrepreneur, c'était le prénommé Martin Guillaume Légeret.
L'abbé Touba, dans « Bitche au XVIIe et XVIIIe siècle » rapporte qu'un entrepreneur du nom de Legeret, qui travaillait au fort de Bitche, s'était rendu coupable d'escroqueries en facturant des travaux qu'il n'avait pas exécutés. Mais comme plusieurs entrepreneurs de ce nom ont travaillé au fort de Bitche au cours du XVIIIe siècle, on ne peut affirmer qu'il s'agit alors du créateur de la tuilerie. En 1837, il existait une ferme au Légeret, qui était exploitée jusqu'en 1862 par Jacques Obringer et son épouse Madeleine Meyer, originaire de Siersthal. Leur fils Jacques est devenu par la suite distillateur. La maison forestière du Légeret date elle aussi du XIXe siècle.
Avec la construction de l'ouvrage fortifié du Simserhof en 1930, le Légeret s'est installé en bonne place dans l'histoire militaire française. Le 26 octobre de la même année 1930, le conseil municipal de Siersthal a donné un avis favorable à la demande de la société Ossude d'installer sur le ban de la commune une ligne électrique de haute tension et, le 17 mars 1935, il a délibéré sur une demande d'autorisation formulée par le service du Génie militaire de construire une station d'épuration biologique au lieu-dit Grosstal. L'accord est donné sous condition : premièrement, qu'une indémnité de 50.000 francs soit payée à la commune et, deuxièmement, que toute garantie soit fournie quant au caractère inoffensif des eaux épurées, étant donné que l'eau du ruisseau dans lequel l'écoulement doit se faire, était utilisé à des fins domestiques.