Le gros village de Montbronn étire sans règle apparente ses deux longues rues, au cœur d'une vaste clairière. La localité qui est toute proche du pays du verre et du cristal, est située sur la bordure occidentale du pays couvert, à proximité immédiate du Bas-Rhin voisin.
Table des matières
I. Histoire
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III. Mobilier | IV. Notes et références | V. Annexes |
II. Édifice
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1. Vitraux
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2. Orgue
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3. Orfèvrerie
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L'église, dédiée à saint Georges, est autrefois située au cœur du village. Élevée dans le courant du XVIIIe siècle, elle est exhaussée au dernier niveau de la tour en 1868 sur les plans de l'architecte Schwartz de Sarreguemines. Cette église est remplacée à la fin du XIXe siècle par un très vaste édifice construit quelques dizaines de mètres plus à l'Ouest, sur des plans de l'architecte messin Rémy Jacquemin. Les travaux sont réalisés de 1893 à 1896 par l'entreprise Noirez de Lesse. Pendant ces travaux, le fils de l'entrepreneur, Étienne, fait la connaissance d'une fille du village, Louise Schneider dite Matze Louise, qu'il épouse. Le couple s'établit à Lesse. Satisfait de la réalisation à Montbronn, Étienne, qui a entre-temps repris l'entreprise paternelle, est chargé de reconstruire l'église de son village natal, Lesse. Mais compte rendu des finances disponibles, l'édifice sera trois fois plus petit. Il s'agit d'une réplique presque exacte de celle de Montbronn. En 1917, les Allemands réquisitionnent les cloches et l'histoire se renouvelle en 1944.
De type basilical, l'église domine de sa masse imposante les habitations voisines, dotée d'un transept saillant. Contrairement à l'habitude généralement répandue dans les années qui précèdent, elle emprunte ses références stylistiques à l'architecture romane, aussi bien dans la structure que dans les élévations ou le décor. La chaire est implantée à gauche. Une élégante statue de saint Georges, en grès gris, est installée sur la façade lors de la construction, surplombant l'entrée de l'église.
Lors de la construction, les vitraux de la nouvelle église sont commandés auprès de l'atelier Bohl de Strasbourg, tandis que ceux de l'ancien édifice provenaient de la firme Mayer de Munich.
Un orgue, œuvre de Willy Meurer, est installé en 1963. L'instrument possède deux claviers de cinquante-six notes et un pédalier de trente notes, ainsi que des transmissions électro-pneumatiques.
L'église Saint-Georges possède plusieurs belles pièces d'orfèvrerie, dont un reliquaire de la Vraie Croix, en bois fruitier à l'imitation d'ébène avec un décor en laiton et en cuivre dorés et argentés. Il s'agit d'une œuvre proche de la production de l'orfèvre A. Laroche de Strasbourg, datant de la première moitié du XIXe siècle. Aux cinq plaies de Notre-Seigneur Jésus-Christ, iconographie traditionnelle dans la région, s'ajoutent les instruments de la Passion fixés à la face du pied, le cœur de la croix étant occupé par une nuée rayonnante, comme sur un ostensoir.
1. Bibliographie