Le village de Lambach se situe en bordure du pays couvert, dans la zone où la forêt est largement trouée par les essartages. Le village-rue est dominé par son écart, Glasenberg, qui s'étend sur le plateau. Le paysage a considérablement changé depuis la seconde guerre mondiale, alors que la structure du village a peu évolué. Les prairies de fauche ont été envahies par des herbes folles, faute d'entretien du réseau de drainage et les côteaux, couverts de champs et de prairies, ont été gagnés par la forêt, aujourd'hui omniprésente. Cette mutation du milieu est bien à l'image des changements du monde rural.
Table des matières
I. Histoire
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III. Mobilier | IV. Entourage de l'église | VI. Annexes |
II. Édifice
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1. Autels
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V. Notes et références | |
2. Vitraux
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3. Statues
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4. Orgue
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5. Orfèvrerie
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Du point de vue spirituel, le village de Lambach constitue très longtemps une succursale de la paroisse voisine de Siersthal, dans l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui en proche Allemagne. Lors de la réforme des circonscriptions ecclésiastiques, entreprise en 1802, il passe avec l'église-mère dans le nouvel archiprêtré de Rohrbach, calqué sur le canton. Le village est finalement érigé à son tour en paroisse autonome de ce même archiprêtré en 1907, avec le hameau de Glasenberg comme annexe.
L'église, dédiée à l'Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge Marie, est construite en style néo-roman en 1904-1905, sous la direction des architectes Anton Motz, établi à Sarreguemines, et son associé Klein, de Metz. Le 6 octobre 1904 est posée la première pierre de la « Lambacher Bergkirchlein ». De style néoroman, elle mélange le grès rouge des Vosges du Nord et le bois massif des forêts. Cet aspect dégage une simplicité dans la beauté et la pureté des teintes claires en contraste avec les piliers et les arcs en grès rouge.
Le maître-autel original a été malheureusement détruit lors de la fureur massive qui a suivi la réforme liturgique, proposée par le concile Vatican II dans les années 1960. L'autel actuel est réalisé par les ouvriers du village qui se montrent maîtres de leur art. Les autels latéraux ont eux aussi été massacrés. La statue de la Sainte Vierge a été replacée à la même place, sur un piédestal, tandis que celle de saint Joseph est désormais située dans le bas-côté gauche, le baptistère occupant maintenant l'emplacement de l'ancien autel latéral droit.
Les vitraux sont de la maison Ott de Strasbourg et datent de 1957. Ils retracent les mystères de la vie de la Sainte Vierge et dévoilent une parfaite harmonie de couleurs et de styles. La crucifixion et le vitrail géométrique du chœur sont à remarquer.
L'église possède plusieurs statues datant du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle. Elles représentent le Sacré-Cœur de Jésus, le Cœur Immaculé de Marie, saint Joseph, saint Antoine de Padoue portant l'Enfant-Jésus et sainte Thérèse de Lisieux.
L'orgue est inauguré le 20 mai 1971, conçu dans l'esprit des instruments classiques des XVIIe siècle et XVIIIe siècles. Il comprend une tuyauterie de quinze jeux - soit 1096 tuyaux -, trois claviers de cinquante-six notes chacun et un pédalier de trente notes. Il en résulte que les tonalités de Do majeur et de Sol sont particulièrement belles. L'étude et l'esthétique sont de Gaston Kern de la Manufacture Alsacienne d'Orgues.
La paroisse possède trois pièces d'orfèvrerie liturgique intéressantes. La première est un calice en argent, portant la lettre-date 1753 de Strasbourg, œuvre de Jean-Louis Imlin le jeune, reçu maître-orfèvre en 1720. Des cornes d'abondances sur fond de feuilles découpées mêlées à des pampres constituent le décor de la fausse-coupe, particulièrement soigné et original. Les deux autres pièces, un calice et un ciboire, le premier en argent, le second en cuivre doré, portent le poinçon de Weihinger et datent des années 1800.
Plusieurs éléments sont situés aux abord immédiats de l'église paroissiale de Lambach. On peut notamment citer le monument aux morts communal, situé en contrebas, la réplique de la grotte de Lourdes, érigée à droite de l'entrée de l'édifice, un monument situé en contrebas du plateau portant l'église, ainsi qu'une croix de mission, dressée à proximité de l'entrée.
1. Bibliographie