I. Histoire
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III. Mobilier | IV. Notes et références | V. Annexes |
II. Édifice
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1. Autels
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2. Orgue
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L'église paroissiale, dédiée à saint Didier, est reconstruite en 1751 à l'écart de l'axe majeur de communication du village. Dans les années qui suivent cette reconstruction, l'ensemble du mobilier et des statues de l'édifice est renouvelé, mobilier qui subsiste presque en intégralité aujourd'hui encore.
Le maître-autel et l'autel latéral gauche, dédié à la Très Sainte Vierge Marie, sont réalisés entre 1754 et 1758, sans doute par le sculpteur Jean Martersteck (1691-1746) ; originaire de Bouquenom (Sarre-Union), celui-ci est venu s'installer en 1735 dans le village de Wœlfling-lès-Sarreguemines, aux portes du pays de Bitche. Il est également l'auteur des très beaux autels de l'église de la Très Sainte-Trinité de Loutzviller et de la chapelle Saint-Vincent-de-Paul d'Urbach. Ce n'est qu'en novembre 1776 qu'un marché est passé par les échevins de la paroisse Saint-Didier avec Dominique Labroise, sculpteur à Sarrebourg, pour la confection de l'autel de sainte Agathe, « identique à l'autel de la Vierge en hauteur, largeur, dorure et sculpture ». À quelques détails techniques près, les autels sont en effet semblables, mis à part le galbe du tombeau, plus accentué dans celui de Labroise. Abrité par un baldaquin tardif, de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle, le maître-autel est composé d'un autel galbé en élévation supportant un tabernacle. Une exposition pivotante, encadrée de niches, se développe en hauteur et en largeur derrière celui-ci. Sur le devant d'autel est figuré l'arche d'alliance au milieu d'un décor rocaille et de chutes de fleurs, tandis qu'un ostensoir est sculpté en bas-relief sur la porte du tabernacle inférieur. Jusqu'à la seconde guerre mondiale, un dais d'où s'échappaient des guirlandes de fleurs amortissait l'ensemble, conférant des proportions plus équilibrées à l'autel.
Commandée en 1776 au sculpteur Dominique Labroise, pour être placée dans la niche du retable de l'autel droit, une belle statue de sainte Agathe de Catane est très mutilée, en raison de la fragilité du matériau, le tilleul, dans lequel elle est sculptée. Contrairement à la tradition, le sculpteur n'a pas poussé ici le réalisme jusqu'à représenter sur un plat les deux seins arrachés par les bourreaux du préfet Quintianus, alors que la jeune fille avait refusé de sacrifier des idoles. Placées en pendant dans les niches qui encadrent le tabernacle tournant du maître-autel, les statues de saint Laurent et de saint Didier, patron de la paroisse, datent de la même époque que l'autel mais semblent être l'œuvre d'un autre sculpteur. Les visages au petit menton saillant, aux lèvres charnues, au nez retroussé et aux yeux légèrement exorbités ainsi que les cheveux rejetés vers l'arière en mèches bien séparées caractérisent ces statues et les apparentent aux figures des évangélistes et à l'ange amortissant l'ancienne chaire à prêcher. Debout sur un globe et terrassant le serpent, une Vierge à l'Enfant du milieu du XVIIIe siècle, un peu rigide, occupe la niche du retable de l'autel gauche. Son visage aux formes pelines est encadré de longs cheveux ondulés noués à l'arrière et ornés d'un rang de perles, sur lesquels est posée une couronne fermée en bois doré.
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Un bel orgue, œuvre du facteur Willy Meurer, est installé dans l'édifice en 1962 seulement. L'instrument possède deux claviers de cinquante-six notes et un pédalier de trente notes, ainsi que des transmissions électro-pneumatiques.