Église de la Nativité de la Très Sainte Vierge de Bining
Le village de
Bining est situé en limite des
pays couvert et découvert, au centre du
canton de Rohrbach-lès-Bitche. Établi à flanc de coteau, il
s'est développé en contrebas de l'église et le long de la route de
Rahling à
Rohrbach-lès-Bitche,
dont il est seulement séparé par un ensemble de casernes
et de logements militaires, liés à la construction de la
ligne Maginot. L'enchevêtrement des rues, les maisons non
alignées et non jointives rattachent l'agglomération aux
villages-tas, selon l'appelation des géographes, tandis que les
hauts toits couverts de tuiles plates évoquent
déjà l'habitat alsacien. L'église domine de sa
haute masse les maisons du village, à l'arrière
desquelles s'étendent des vergers. Plus loin débute la
grande forêt domaniale de
Lemberg, marquant la bordure occidentale du
pays couvert.
Table des matières
I. Histoire
Le village de Bining constitue très longtemps une ancienne
succursale de la paroisse voisine de Rohrbach-lès-Bitche,
dans l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui en proche
Allemagne. Lors de la réforme des circonscriptions
ecclésiastiques entreprise en 1802, la localité passe
avec l'église-mère dans le nouvel
archiprêtré de Rohrbach - calqué sur le canton -, dont cette dernière est
érigée comme chef-lieu. Ce n'est qu'en 1821 que le
village de Bining obtiendra son érection en paroisse
indépendante de ce même archiprêtré.
II. Édifice
L'église du village est dédiée
à la Nativité de la Très Sainte Vierge Marie et
est construite en 1832, peu après l'érection du
village en paroisse en 1821, afin de remplacer une chapelle datant du
XVIIIe siècle et devenue vétuste et trop petite pour
accueillir les fidèles de la localité. La
tour-clocher hors-œuvre en façade est seulement ajoutée en 1846, aux frais de la communauté paroissiale.
III. Mobilier
1. Autels
Au
milieu du XVIIIe siècle, Théodore Saladin, sculpteur
à Freyming, fournit en 1757 l'autel de la chapelle de Bining et,
quelques années plus tard, Joseph Lintz, de Bouquenom, le
tabernacle de celle-ci. Dans la première moitié du XIXe
siècle, les autels perpétuent la tradition du XVIIIe
siècle, comme le maître-autel de la nouvelle église
du village commandé en 1819 au
sculpteur Henri Güldner, de Berus en Sarre, près de Creutzwald (
note 1). Les autels latéraux - dédiés à la Sainte Vierge et à
saint Joseph - sont acquis en 1842
par la fabrique, tous fortement embellis à la fin du siècle et au début de
l'autre. Sur des tombeaux toujours galbés le décor rapporté s'étale en légers
enroulements végétaux, des chutes d'instruments liturgiques
ornent les ailes du tabernacle, tandis que les ailerons, plus grêles, sont
couverts d'un fond mosaïque.
2. Statues
3. Orgue
Un
orgue, œuvre du facteur
Joseph Géant, est installé dans l'édifice en 1865.
Il fait l'objet de restaurations successives par les facteurs
Gottfried
Eberhardt Schaeffer en 1884, Dalstein-Haerpfer en 1902
et Willy Meurer en 1954, pour pallier aux destructions
causées par la guerre. L'instrument possède
trois claviers de cinquante-six notes et un pédalier de
trente notes, ainsi que des transmissions pneumatiques.
IV. Notes et références
1. Notes
2. Références
V. Annexes
1. Bibliographie
- JACOPS
(Marie-France), GUILLAUME (Jacques), HEMMERT (Didier), Le Pays de Bitche
(Moselle), Metz, Éditions Serpenoise, 1990, p. 25-26.
2. Liens internes