Tombe bavaroise de Bitche-Schorbach

Le village de Schorbach se situe à la limite des pays couvert et découvert et à quelques kilomètres seulement au nord-ouest de la ville de Bitche. Adoptant un plan inorganisé, le village occupe les versants d'un vallon très encaissé arrosé par le Schorbach, un affluent de la Horn. Le patrimoine religieux du village est très riche, puisqu'il possède dans son cimetière le célèbre ossuaire du XIIe siècle, ainsi que l'église Saint-Rémi consacrée à la même époque et reconstruite en 1774, le presbytère, une grotte dédiée à Notre-Dame de Lourdes, une quinzaine de croix de chemin et de calvaires parsemant le ban communal et trois chapelles, disséminées autour du village : la chapelle Saint-Wendelin, la chapelle Sainte-Thérèse et la Felsenkapelle. Les trop nombreuses guerres fratricides ont elles aussi marqué le paysage puisque, en bordure du chemin menant à Bitche par les hauteurs de la Rosselle, se situe le Bayerngrab, rappellant la mort des soldats allemands lors du siège de 1870.

La tombe bavaroise ou Bayerngrab se situe un peu en contrebas de la route descendant vers le village de Schorbach, depuis les hauteurs du Freudenberg. La tombe bavaroise rappelle les combats de la guerre de 1870-1871.

Table des matières

I. Situation
II. Histoire III. Notes et références IV. Annexes
 
1. Bibliographie
2. Liens internes

I. Situation

À la limite des bans des deux communes limitrophes de Bitche et de Schorbach, à proximité de la colline de la Rosselle et à 400 mètres d'altitude, se situe un lieu-dit nommé localement Bayerngrab, ou appelé encore tombe bavaroise. Dans une petite clairière située en lisière de forêt, un discret mais élégant monument se dresse, à quelques mètres en contrebas de la petite route menant du village de Schorbach à Bitche, et pourrait demeurer caché aux yeux des visiteurs non attentifs. Il rappelle l'événement tragique qui a conduit plusieurs soldats bavarois à la mort en ces lieux qui paraissent aujourd'hui si paisibles.

II. Histoire

Le monument funéraire érigé en ce lieu commémore le souvenir des soldats allemands, tués lors des combats qui ont eu lieu pendant le siège de la place-forte de Bitche en 1870. À l'issue du conflit, après de longs mois de blocus, le bilan humain du siège de la ville est de dix-neuf morts allemands qui sont enterrés dans les cimetières de Reyersviller, de Schorbach et dans une fosse commune, le Bayerngrab, au-dessus de ce village. Les Bavarois doivent compter également soixante-deux blessés dans leurs rangs. Il faut aussi ajouter quatre soldats bavarois tués et enterrés à Haspelschiedt. Quant aux pertes françaises, les chiffres ne sont pas définis exactement : quatre-vingt-treize soldats français décédés en ville sont enterrés à côté de la chapelle de l'Étang dans le jardin de l'Hospice Saint-Joseph de Bitche. Les victimes tuées à la citadelle ne sont pas connues de façon précise. Le 86e Régiment d'Infanterie français (transformé plus tard en 54e RI) qui a occupé la citadelle, a à déplorer vingt-et-un soldats tués dans les ambulances ou hôpitaux de fortune aménagés dans la région des combats.

La tombe bavaroise. La tombe bavaroise. La tombe bavaroise. La tombe bavaroise.

En outre, la multitude des régiments qui représentent les troupes assiégées de Bitche compte soixante-douze autres soldats appartenant aux 17e, 27e, 30e, 46e, 68e, 84e, 88e et 96e Régiments d'Infanterie, aux 9e et 16e Chasseurs, au 1er Régiment de Tirailleurs Algériens, au 2e Régiment de Zouaves, au 1er Régiment du Génie, aux 3e et 5e Régiments de Hussards et au Corps des Douaniers. Les soldats français tombés sur la citadelle sont enterrés dans les fossés. La population civile bitchoise a à déplorer six morts, chiffre relativement faible par rapport à l'importance extrême des dégâts subis. Il est à noter que la défense militaire de Bitche par le commandant Louis-Casimir Teyssier fait sensation dans les milieux militaires français, suscitant un intérêt considérable dans l'instruction militaire, au point de figurer longtemps au programme d'études de l'École Supérieure de la Guerre.

III. Notes et références

IV. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes
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