Schorbach

Le charmant village de Schorbach se situe à la limite des pays couvert et découvert et à quelques kilomètres seulement au Nord-Ouest de la petite ville de Bitche. Adoptant un plan inorganisé, le village occupe les versants d'un vallon très encaissé arrosé par les eaux du ruisseau du Schorbach, un affluent de la Horn. La fière silhouette de la Heidenhübel, portant l'église Saint-Rémi et l'impressionnant ossuaire, émerge de la vallée et domine la paisible localité.

Table des matières

I. Écarts et lieux-dits	III. Cultes	V. Armories	VII. Annexes
II. Histoire	IV. Lieux et monuments	VI. Notes et références	1. Bibliographie
			2. Liens internes
		1. Notes
		2. Références

I. Écarts et lieux-dits

• La butte des Païens ou Heidenhübel est un rocher de grès monumental, sur lequel est construite l'église paroissiale Saint-Rémi.
• Les ruisseaux de l'Angstbach, du Rodenbach et du Rothlambach et surtout du Schorbach irriguent le ban communal, auxquels s'ajoutent les ources du Fauler Brunnen et du Hinter dem Boesen Brunnen.  
• Les forêts du Grosseckerwald, du Kleinwaeldel et du Simserwald.   
• Les collines du Derenberg, du Gentersberg, du Klosterkopf, du Koeppelberg et du Rinnerkopf entourent le village.
• Les champs du Hocksterfeld et du Klingerfeld.
• Bersieders Weg, Breiders et Buchen, Kleinhaelchen, Licken, Lickener Dicht, Osterdell, Prunkweiler, Schibling, Schlichbusch, Sellenbuehl, Schiesseck et Steinhuebel.
• L'ancien moulin du Neumühle ne fonctionne plus depuis 1865 et la maison est complètement détruite, tandis que celui de l'Ochsenmühle date de 1855.   
• À proximité de l'ouvrage majeur de la ligne Maginot qui prendra son nom, la ferme du Simserhof date de 1843 ; celle du Suselshof date de 1832. 

II. Histoire

Le petit village est mentionné pour la première fois en 1210, sous la forme de Schorpach, ce qui signifie très vraisemblablement le ruisseau des cistudes, la tortue des marais. On le retrouve en 1302 sous Schorpache, puis Xorpach en 1345, Schorpath en 1544 et enfin Scherbach en 1771. Le village possède son orthographe actuelle depuis l'annexion allemande de 1871, Schorbach. Le village fait alors partie de la seigneurie de Bitche et est le siège d'une mairie comprenant les villages voisins de Lengelsheim, Bitche et Reyersviller. 

Pendant la seconde guerre mondiale, les habitants du village de Schorbach sont évacués le 1er septembre 1939 à Gensac-la-Pallue et à Bourg, dans le département de la Charente. Le village est libéré le 16 mars 1945 par les troupes américaines. Le village est cité à l'ordre de la Brigade le 11 novembre 1948 : « Commune de Lorraine dont la population évacuée en septembre 1939 n'a réintégré son village en ruines qu'après la Libération. N'avait cessé de manifester son attachement à la France durant les années d'exil. Compte cinq de ses enfants tués et un blessé. Durement éprouvée par la guerre, a trouvé les trois quarts de ses immeubles entièrement détruits, les autres gravement endommagés. A supporté toutes ses épreuves avec courage et patriotisme ». Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec étoile de bronze. Plusieurs représentations anciennes permettent de connaître l'aspect qu'avait le village dans le passé, au début du XXe siècle, mais aussi de mesurer l'évolution du patrimoine communal lors des importantes destructions causées par les combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.

III. Cultes

Schorbach constitue une très ancienne paroisse de la région, relevant autrefois de l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui situé dans le proche Palatinat. Il s'agit de la première et jusqu'à la Révolution de l'unique paroisse de la région de Bitche ne relevant pas de la puissante abbaye cistercienne de Sturzelbronn. Dédiée à saint Rémi, avec sa tour quadrangulaire datant du XIIe siècle et sa nef de style gothique, l'église paroissiale est juchée en haut d'un impressionnant promontoire de grès encore appelé butte des Païens, sur une terasse soutenue par un haut mur apareillé. L'église est consacrée en 1143 par le légat pontifical Theotwin, cardinal de Sainte-Ruffine, comme en témoigne le tympan scellé dans le mur est de l'édifice. À cette époque, le village de Schorbach étant la paroisse-mère de toute la région de Bitche, les fidèles des alentours s'y rendent à l'occasion des fêtes religieuses ou pour enterrer leurs défunts. L'édifice est une nouvelle fois reconstruit en 1774.

IV. Lieux et monuments

• L'église paroissiale Saint-Rémi domine le village depuis les hauteurs du Heidenhübel. Avec sa tour quadragulaire et sa nef de style gothique, elle est consacrée au XIIe siècle et reconstruite en 1774. Son mobilier est gravement endommagé durant la seconde guerre mondiale et la crise iconoclaste des années suivant le concile Vatican II.
• Le monumental ossuaire, édifié au XIIe siècle ou au XVe siècle, est situé dans le cimetière entourant toujours l'église du village. Il aurait reçu des ossements de 1136 à la Révolution française de 1789. Sa façade est formée de onze arcades en plein cintre et ornée de sculptures de visages grimaçants.
• Une quinzaine de calvaires et de croix de chemin parsème l'ensemble du ban communal et une belle statue de saint Jean Népomucène veille sur le centre du village. 
• Une réplique de la grotte de Lourdes est érigée dans un vallon en bordure du village, tout près d'une source jaillissante. Une cavité creusée par l'érosion dans le grès a été utilisée.
• Trois petites chapelles parsèment le ban du village : il s'agit de la chapelle Saint-Wendelin, de la chapelle Sainte-Thérèse et de la Felsenkapelle, aussi appelée chapelle des rochers. 
• Une tombe bavaroise se situe en contrebas du chemin menant à Bitche par les hauteurs de la Rosselle. Le monument est érigé en souvenir des soldats allemands tués à cet endroit lors du siège de la cité fortifiée, durant la guerre de 1870-1871.
• Plusieurs sites naturels tels que le Ravin du loup ou encore la cascade du Seilbach embellissent les sites de randonnée, agrémentés de nombreux étangs privés.

De l'ancien presbytère, construit en 1748 et détruit pendant la seconde guerre mondiale, il ne subsiste que la porte piétonne, datée 1748. Elle est remployée sur la façade postérieure, de même manière qu'une inscription. Un fragment d'un ancien tombeau, en grès rose, date du XVIIIe siècle. Une statue en grès rose, représentant saint Wendelin, est dans un très mauvais état ; la tête, les bras, ainsi que les jambes lui sont manquantes. Elle semble également dater du XVIIIe siècle.

V. Armoiries