Cimetière Sainte-Croix de Bitche

Située au cœur du pays de Bitche, dans une dépression bordée de vertes collines boisées où se croisent les routes de Sarreguemines à Haguenau, de Sarreguemines à Wissembourg et de Saverne à Pirmasens, la charmante petite ville de Bitche possède un très grand ban de 4040 hectares, le second après celui de la commune voisine de Mouterhouse. Elle est implantée en bordure du pays couvert, dans une zone cependant fort défrichée. Les seuls ruisseaux qui irriguent cette cuvette marécageuse sont la Horn au nord, et un rû né de l'étang de Hasselfurth qui alimente jusqu'à son assèchement en 1820 le Stadtweiher, au pied de la citadelle. Au milieu de la dépression se dresse une étroite barre rocheuse de grès rose, longue de 475 mètres et dominant la plaine de près de cent mètres, qui a porté successeivement le château puis l'imposante et majestueuse citadelle, fierté de la cité et de son pays. Trois agglomérations d'inégale importance se forment à ses pieds, pour former plus tard la ville de Bitche, entourée très tôt d'une muraille et percée de deux portes.

Table des matières

I. Cimetières successifs
III. Tombeaux intéressants V. Notes et références VI. Annexes
 
II. Chapelle
IV. Calvaire
1. Notes
1. Bibliographie
2. Références
2. Liens internes

Le chevet de la nouvelle chapelle du cimetière. Le chevet de la chapelle du Sacré-Cœur avant sa destruction durant la seconde guerre mondiale. Monuments anciens entretenus fidèlement par les anciens combattants. L'intérieur de la chapelle du cimetière de Bitche.

I. Cimetières successifs

Le cimetière Sainte-Croix est situé à la sortie de la ville de Bitche, en bordure de la rue de Sarreguemines et quelques dizaines de mètres seulement avant la montée de la Rosselle. Un premier cimetière est aménagé dans la cité fortifiée avant le XVe siècle, autour de la chapelle Saint-Sébastien. En 1718, ce site étant considéré comme saturé, un nouveau cimetière est créé près de la chapelle de l'Étang puis, en 1757, le cimetière actuel voit le jour, en un lieu qui était alors inhabité et que l'urbanisation des XIXe et XXe aura vite fait de rattraper et même de dépasser.

II. Chapelle

Une chapelle, dédiée au Sacré-Cœur de Jésus (note 1), est érigée dans le nouveau cimetière à la fin du XVIIIe siècle et bénie en 1763, en vertu d'une autorisation épiscopale de 1776. Elle est détruite à la fin de la seconde guerre mondiale par les bombardements alliés de 1945. Les archives départementales de la Moselle conservent la requête adressée à l'évêque de Metz, afin d'obtenir la permission de célébrer la Sainte Messe dans la nouvelle chapelle ; un procès-verbal est dressé par l'archiprêtre de Hornbach après sa visite de la chapelle, le 28 juin 1776. Il s'agissait d'un édifice de type église-grange, avec chevet polygonal et campanile sur la première travée de la nef. Le toit était à l'impériale, à longs pans avec croupe. Un nouvel édifice est reconstruit dans l'après-guerre, reprenant le même type architectural que le premier.

III. Tombeaux intéressants

Le cimetière bitchois renferme plusieurs tombeaux particulièrement intéressants. Un premier tombeau anonyme, en grès et en fonte, est élevé au milieu du XIXe siècle sans doute par J. Mayer, artiste à Bitche, si on le compare à une croix semblable, signée, dans le cimetière de Meisenthal. Une autre croix identique est visible dans le cimetière de Bitche. Sur le tombeau sont représentés le triangle de la Sainte-Trinité, l'agneau mystique, un rinceau et une palmette. Un second tombeau anonyme, en calcaire, est élevé après 1883 (date portée au dos par la statuette en biscuit de l'enfant), avec le numéro 8 pour le modèle et la signature Villeroy & Boch, de Merzig. Un tombeau est élevé en 1889 pour la famille Weiss. La statue de l'ange en biscuit est signée au revers Villeroy & Boch, Merzig. Figurent aussi le nom Volker, le numéro 10 et l'année 1887, sans doute le numéro du modèle et l'année de son exécution.

On reconnaît les deux statuettes en biscuit réalisées par la firme Villeroy & Boch de Merzig. Une croix en fonte est érigée pour Emil Lauersdorf, soldat allemand décédé en 1871. La façade de la chapelle en 1927, lors d'un rassemblement des réservistes du 309e régiment d'artillerie. Une statue de la Sainte Vierge accueille les personnes qui viennent se recueillir dans la chapelle.

Un tombeau en grès et en fonte est élevé en 1870 pour Marie Adélaïde Mailfait, cantinière au 3e régiment de hussards. Un tombeau semblable daté 1838, dans le cimetière de Meisenthal, porte la marque J. Mayeur, artiste à Bitche, de même que le tombeau identique décrit précédemment, lui aussi dans le cimetière de Bitche. Sur le tombeau sont représentés le triangle de la Sainte-Trinité, l'Agneau mystique, des rinceaux et des palmettes. Un tombeau en fonte est élevé en 1851, pour le baron Charles Joseph Alexandre Guntzer, inspecteur des forêts à Sarreguemines. Le tombeau représente des flambeaux renversés.

IV. Calvaire

Un calvaire impressionnant est élevé dans le cimetière de Bitche. La structure est en pierre de calcaire, tandis que les personnages, en fonte, sont dus à l'Institut catholique de Vaucouleurs dans la Meuse, marque portée. L'iconographie proposée présente une légère originalité : en effet, aux deux personnages habituellement représentés au pied de la Sainte-Croix que sont la Très Sainte Vierge et saint Jean, sainte Marie-Madeleine est ici ajoutée au groupe du Calvaire, au milieu des deux, priant agenouillée tandis que les autres sont debouts. 

V. Notes et références

1. Notes

1. Bien qu'ayant été dédiée au Sacré-Cœur de Jésus lors de sa construction au XVIIIe siècle, la chapelle du cimetière est aujourd'hui placée sous le vocable de l'Exaltation de la Sainte-Croix : une messe y est célébrée chaque année le jour du 14 septembre, en l'honneur de cette mémoire.

2. Références



Mademoiselle Malvina Creutzer, qui fait construire en 1859 la chapelle Notre-Dame-des-Bois d'Erbsenthal, décède en 1879 et est inhumée dans le tombeau familial à Bitche. L'autel de la chapelle du Sacré-Cœur de Bitche. Un tombeau est élevé au milieu du XIXe siècle pour la famille de Creutzer, habitant le domaine d'Erbsenthal, à Eguelshardt. Plusieurs membres de la famille y sont inhumés, ainsi que Camille Bizot, épouse du baron Charles-Auguste Adolphe de Creutzer. Un premier cimetière a été aménagé à Bitche avant le XVe siècle, autour de la chapelle Saint-Sébastien. Il est saturé en 1718 et un nouveau cimetière voit le jour près de la chapelle de l'Étang. La chapelle Saint-Sébastien veille aujourd'hui sur un petit cimetière militaire.

VI. Annexes

1. Bibliographie

2. Liens internes
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