Bettviller
Avec ses annexes de Guising et de Hoelling, le village de
Bettviller (Bettweiler en allemand) s’étend en pays
découvert, dans la vallée de la Bickenalbe, au nord du canton de
Rohrbach.
La localité est de tout temps située au carrefour de
nombreuses routes et chemins, menant aux villages voisins de Rimling,
Guiderkirch, Urbach, Kapellenhof, Petit-Réderching,
Rohrbach-lès-Bitche et Gros-Réderching.
Table des matières
I. Écarts et lieux-dits
- Les hameaux de Guising et Hoelling datent de l'époque mérovingienne.
- Les collines de Auf dem
Schweinsberg, du Schachenfeld et du
Steinmetzenberg.
- Almeck,
Badadell, Bei Wuster, Grosstück, Guisinger
Hof, Guisinger Huebel, Hanfgarten, Heit,
Hinter Husen, Hinterste Kiesehuebel, Hoeher
et Hundshuebel.
- Kahlenbrunn, vallon de l'ancienne
carrière de pierre du village, dominé par la Schallerskreutz, datée
1770.
- Les moulins de l'Altmühle et
du Kleinmühle, ainsi que le Neumühle ou moulin haut, en
aval du village, qui tournait jadis sur le cours de la Bickenalbe.
- Les champs du Branntacker,
du Grosse Gertwiese, du Grossfeld, du Kleinfeld, du
Kreuzfeld, du Krummenacker, du Langenfeld, du
Merrenwiese, du Minichwiese et du Schirwiese.
- La ferme Mehling se situe en bordure de la route menant vers Urbach.
- Les forêts de Bei Kleinwald, de
l'Ebener Wald, du Kammerforst, du Schinholz et du
Wiesweiller Wald ; Merrenried, Salen,
Steinkuhl, Tal, Thalerlehn, Totenbuehl,
Weiskopfloch et Wolfseck (le coin du loup) ; les chemins du Beschweg et du
Breitenweg et le ruisseau du Dalbach.
II. Histoire
La présence d'une douzaine de sites gallo-romains et d'une nécropole
mérovingienne sur le plateau dominant Guising témoignent de
l'ancienneté de la localité. Mentionné sous les formes Bedebur en 1157
et Bedebronn en 1496 (l’oratoire), le village actuel aurait été
construit au XVIe siècle. On le retrouve ensuite sous Bedeborn,
Betweiler en 1544, Bedweiller en 1594, Bettweiller en
1601, Betteviler en 1606, Betteviller en 1771. Il est nommé
Bettwiller, puis Bettweiler, Bettviller lors du
retour à la France de 1918, Bettweiler lors de la germanisation nazie
le 2 août 1940 et enfin Bettviller à la Libération du village en 1944. En dépit
des bombardements de 1944 et 1945, le village possède encore un patrimoine
abondant, même si l'église Saint-Martin,
reconstruite en 1732 et 1770, est restaurée complètement en 1954 : des monuments
funéraires provenant de l'ancien cimetière, de nombreuses croix de chemin,
plusieurs moulins tournant sur la Bickenalbe, quelques fermes anciennes.
L'existence de bancs de grès sur le territoire communal, essentiellement
calcaire, explique la présence de plusieurs familles de tailleurs de pierre qui
se sont succédé depuis le XVIIIe siècle : les Burtscher, les Schaller, les Berger et les
Demmerle. Plusieurs représentations anciennes permettent de connaître l'aspect
qu'avait le village dans le passé, au début du XXe
siècle, mais aussi de mesurer l'évolution du patrimoine
communal lors des importantes destructions causées par les
combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.
III. Cultes
Le village de Bettviller
constitue une très ancienne paroisse, dépendant tout
d'abord de l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui en
proche Allemagne. Elle passe dans le nouvel
archiprêtré de
Rohrbach
en 1802, lors de la réforme des circonscriptions
ecclésiastiques. L'église paroissiale, dont le patronage
revenait au duc de Deux-Ponts, est l'église-mère de
Rimling jusqu'en
1702, de
Petit-Réderching
jusqu'en 1804, et l'est toujours de
Guising et de
Hoelling. L'
église Saint-Martin, construite en 1770, est restaurée en 1832 puis 1954, après les très lourds dégâts
occasionnés par la seconde guerre mondiale.
IV. Lieux et monuments
- L'église paroissiale Saint-Martin
est construite en 1770 et rebâtie en 1832, avant
d'être complètement détruite lors de la seconde
guerre mondiale et restaurée en 1954. L'ancien cimetière, qui
l'entoure encore, contient plusieurs tombes particulièrement intéressantes, datant des XVIIIe et XIXe siècles.
- De nombreux calvaires et croix de chemin remarquables parsèment l'ensemble du ban communal.
Au croisement de l'ancienne voie, appelée
Königstrasse, et de la
route qui relie Bettviller à
Urbach, la croix dite
Schallerskreutz, datée de 1770, domine le vallon de
Kahlenbrunn où se trouve la carrière, qui a fourni jusque vers 1930 le
grès de nombreuses croix des villages environnants. La belle inscription, gravée
en capitales, qui se termine par le nom du sculpteur, Jacob Schaller, est
interrompue par une représentation naïve de la Vierge des Douleurs.
En aval du village, le moulin haut, qui est également appelé Neumühle,
est un des nombreux moulins qui ont tourné autrefois le long du
ruisseau de la Bickenalbe. Il a conservé ses bâtiments qui
datent du début du XIXe siècle.
Le logis, daté 1823, se rattache à l'habitat bourgeois avec sa façade
ordonnancée et son toi brisé à croupes couvert de tuiles plates en écaille, même
si la hauteur un peu excessive du brisis allourdit l'allure générale. En
contrebas subsiste le bâtiment des machines, l'ensemble s'élevant au milieu des
saules et des tilleuls.
V. Notes et références
VI. Annexes
1. Bibliographie
- JACOPS
(Marie-France), GUILLAUME (Jacques), HEMMERT (Didier), Le Pays de Bitche
(Moselle), Metz, Éditions Serpenoise, 1990, p. 21-24.
2. Liens internes
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