Le gros bourg d'Enchenberg s'étend sur le plateau, en pays découvert. Comme les autres localités verrières, il s'étend dans un désordre apparent, malgré la présence d'un axe majeur, occupant tout l'espace disponible. Le hameau de Guisberg se situe entre le village et le bourg de Rohrbach-lès-Bitche, un peu en retrait de la petite route sinueuse qui traverse la forêt.
Table des matières
III. Cultes | V. Notes et références | VI. Annexes | |
|
|||
II. Histoire
|
IV. Lieux et monuments | ||
Le village conserve des témoignages de l'époque préhistorique. Deux sites gallo-romains ont été découverts à proximité du village et une statue de Mercure en grès mise au jour dans la forêt. Le village est mentionné en 1286 sous la forme Ennechenberg , d'un nom d'homme germanique Enniko et du suffixe Berg, la montagne. Le village est traversé durant la période du Moyen Âge par la grande route reliant Strasbourg à Trèves. Le village est nommé par la suite Einchenberch en 1571, Echemberg en 1594, Encherberg en 1751, puis Enchemberg en 1756 et Encheberg en 1771. Il deviendra Enchenberg sous l'annexion allemande en 1870, nom qu'il gardera jusqu'à nos jours (1).
Du point de vue administratif, Enchenberg a dépendu entre 1790 et 1802 de l'éphémère canton de Lemberg et depuis 1802, il fait partie de celui de Rohrbach. Plusieurs représentations anciennes permettent de connaître l'aspect qu'avait le village dans le passé, au début du XXe siècle, mais aussi de mesurer l'évolution du patrimoine communal lors des importantes destructions causées par les combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.
Du point de vue du spirituel, le village d'Enchenberg constitue une succursale de la paroisse voisine de Siersthal pendant l'Ancien Régime, dans l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui en proche Allemagne. Lors de la réforme des circonscriptions ecclésiastiques, entreprise à partir de 1802, le village est érigé en paroisse autonome et intégré au nouvel archiprêtré de Rohrbach, calqué sur le canton. L'habitat rural est encore bien conservé et de nombreux calvaires et croix de chemin jalonnent les chemins, mais c'est surtout la dévotion et le pèlerinage à sainte Vérène qui ont marqué les mentalités religieuses depuis la fin du XVIIIe siècle. L'église paroissiale, dédiée à saint Pierre, est reconstruite à partir de 1861 dans un style néogothique.
L'écart de Guisberg, situé entre le village et Rohrbach-lès-Bitche, est cité pour la première fois sous la forme Guischberg près Montbronn en 1709. On le retrouve sous La Cense de Guichberg en 1751, Cense Guichberg en 1755, Guchenberg en 1756, puis Glasberg en 1771, Gueschberg et Guischberg. Une forge se situe sur le ban du village au XVIIIe siècle, entre le hameau et le moulin de la Felsenmühle, appartenant à l'abbaye cistercienne de Sturzelbronn. Le canton à la droite du moulin est encore appelé Schmälzes, en référence à la forge disparue. Construite sans doute vers 1710, elle n'occupe que peu d'ouvriers jusqu'en 1740 et utilise le minerai de Bining. L'Atlas topographique du Comté de Bitche, publié en 1758, mentionne que « la maison qui est au bout de la levée du grand étang au bas de la montagne est en ruine. C'est autrefois une forge à fer qui est actuellement abandonnée ».
1. HIEGEL, 1971, p. 8-11.