Rimling

En pays découvert, le village de Rimling (Rimlingen en allemand) s'est développé au pied de la côte du Muschelkalk, à proxmité des sources de ruisselets qui se jettent dans la Bickenalbe. Le village se situe au croisement de plusieurs routes menant vers les localités voisines de Guiderkirch, Epping, Bettviller, Guising puis Rohrbach-lès-Bitche, Gros-Réderching ou encore Obergailbach.

Table des matières

I. Écarts et lieux-dits
III. Cultes V. Notes et références
VI. Annexes
 
II. Histoire
IV. Lieux et monuments
1. Bibliographie
2. Liens internes

La ferme du Schoenhof, encore appelée ferme de Morainville du nom de son premier propriétaire, se situe à l'ouest du village de Rimling. L'église Saint-Pierre de Rimling depuis les hauteurs du Schlossberg (photographie de la commune de Rimling). Le village de Rimling vers 1905-1910 : l'église paroissiale Saint-Pierre à gauche ; la rue de l'église et le presbytère à droite. Un très beau devant d'autel, en métal sculpté, date du XVIIIe siècle et est placé sur le maître-autel, représentant la Sainte-Cène.

I. Écarts et lieux-dits

II. Histoire

Sur le territoire communal de Rimling, le plus riche du Bitscherland en vestiges archéologiques, sont découverts des sites du néolithique, des tumuli du premier âge du fer et une douzaine de sites gallo-romains, ainsi qu'une nécropole mérovingienne. Mentionné au VIIIe siècle sous la forme Remilingas et en 855 sous la forme Rymelingen, du nom d'homme germanique Rimilo et du suffixe -ing, ce vieux village est très vraisemblablement issu d'une ancienne villa royale carolingienne. On le retrouve sous Rymelingen en 865, Rimilinga en 954, Rymmelingen en 1352 et Runlingen en 1465. Le village devient Remlingen en 1541, Rimlinga en 1544, Rumelingen en 1594, puis Rumeling en 1606, Ramelinges en 1611, et enfin Rumblingen en 1624. Il est appelé Rimblingen en 1755, Remblinge, puis Rimbling en 1756, Rumlingen en 1779, Rimblingen au XVIIIe siècle, et Rimlingen puis enfin Rimling. Le village est nommé Rimlingen durant l'annexion allemande de 1871, puis francisé en Rimling lors du retour à la France de 1918, avant d'être à nouveau appelé Rimlingen à partir du 2 août 1940, et Rimling à la Libération en 1944.

Au XIe siècle, les ducs de Lorraine construisent un château à motte sur le ban du village, au lieu-dit le Schlossberg, sans doute pour surveiller les routes commerciales qui se croisent à Rimling. Il s'agit de deux voies antiques : la route du sel d'une part, qui mène de Marsal dans le Saulnois vers Zweibrücken et les pays rhénans, et la lompartische Strasse d'autre part, conduisant de la Lombardie vers la Flandre, en passant par Strasbourg, Sarreguemines et Sarrebrück. À la même époque et au siècle suivant, les Évêques de Metz frappent monnaie dans le village, pour affirmer leur souveraineté sur la localité, tandis qu'au XIVe siècle, les comtes de Zweibrücken, auxquels la seigneurie de Bitcheest échue en fief depuis la fin du XIIIe siècle, y établissent un péage, compte tenu de l'intérêt stratégique de lieu sur la route du sel. 

Du point de vue administratif, la commune fait partie du canton de Volmunster depuis les réformes du gouvernement révolutionnaire de 1790. Le village est presque totalement détruit par les combats et les bombardements violents qui éclatent en janvier 1945. Plusieurs représentations anciennes permettent de connaître l'aspect qu'avait le village dans le passé, au début du XXe siècle, mais aussi de mesurer l'évolution du patrimoine communal lors des importantes destructions causées par les combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.

La croix de chemin du lieu-dit Imswiese est érigée en 1761 (photographie de la commune de Rimling). Le village de Rimling et la colline du Schlossberg (photographie de la commune de Rimling). Une croix de chemin en bordure du village (photographie de la commune de Rimling). Le village de Rimilingen sur la carte des Naudin, établie entre 1728 et 1739.

III. Cultes

Du point de vue spirituel, le village de Rimling constitue tout d'abord une succursale de la paroisse voisine de Bettviller, dans l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui situé en proche Allemagne. La localité est érigée en paroisse indépendante de ce même archiprêtré en 1702, avant de passer dans celui de Volmunster - calqué sur le canton -, créé lors de la réforme des circonscriptions ecclésiastiques entreprise en 1802. L'église paroissiale, dédiée à saint Pierre, est reconstruite en 1731.

IV. Lieux et monuments

Au lieu-dit Imswiese, au sud-est du village, une croix monumentale est dressée en 1761 pour les époux Martin et Magdalena Schaeffer. De plan légèrement galbé, le fût-stèle est creusé à la face d'une niche à coquille dans laquelle figure en bas-relief une Vierge de Pitié, percée des sept glaives, qui évoquent les sept douleurs qu'Elle a subies au cours de sa vie. À l'origine de ces deux thèmes associés dans la même sculpture, s'ajoute la présence de niches superposées sur les faces latérales, dans lesquelles sont figurés saint Pierre et saint Martin, sainte Madeleine et sainte Élisabeth, les patrons des donateurs et de leurs proches. Seule une croix située entre Lambach et Enchenberg, au lieu-dit Wisskritz, présente cette même particularité, mais il s'agit dans ce cas des patrons de tous les enfants des commanditaires.

V. Notes et références



Le village sur la carte de Cassini, établie entre 1745 et 1748. La fière église Saint-Pierre veille sur le village de Rimling. La Grande-Rue et les Postes au début du XXe siècle. Le maître-autel remarquable de l'église paroissiale Saint-Pierre date de 1739 et est réalisé par le sculpteur Johann Martersteck.

VI. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes


Communes du canton de Volmunster

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