Du point de vue spirituel, le petit village de Weiskirch constitue de
tout temps une succursale de la vaste paroisse de
Volmunster,
qui englobe avant la Révolution française sept
villages,
au sein de l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui
en
proche Allemagne. Lors de la réforme des circonscriptions
ecclésiastiques, entreprise en 1802, le village passe avec
l'église-mère dans le nouvel
archiprêtré de
Volmunster, calqué sur le
canton. Aujourd'hui, le
village est toujours annexe de la paroisse, de même que les
localités voisines d'
Eschviller,
Nousseviller-lès-Bitche et
Dollenbach.
« En 1945, ce fut dans à la chapelle de
Weiskirch que les
premiers habitants revenus après l'expulsion pouvaient assister
à la messe dominicale, célébrée par un
Père Capucin [du
couvent de Bitche]. Au mois de mai 1988, un
groupe de bénévoles, occupés à
aménager l'espace entourant la chapelle, ont mis à jour
fortuitement deux vases gothiques, enfouis à un mètre
vingt de profondeur. Les deux vases contenaient environ sept cents
pièces de monnaies datant du XIIIe siècle. La plupart
étaient frappées à Strasbourg. Elles ont
été remises à André Schutz, conservateur du
musée de la citadelle et président de la
Société d'histoire et d'archéologie » (
article du Républicain Lorrain).
Une chapelle, dédiée à la Visitation de la Très Sainte
Vierge Marie, est construite en 1738, aux frais d'Évrard de
Blois, seigneur du fief de
Weiskirch, et de son épouse Marie
Élisabeth Müller. Reconstruite en 1785 et bénie en
1789, elle bénéficie d'une restauration après
la seconde guerre mondiale, comprenant
la réfection du campanile, l'adjonction d'un porche
hors-œuvre sur la façade occidentale et
d'une sacristie. Il s'agit d'un édifice
en grès et moellon enduit, de type église-grange à chevet polygonal, possédant
un campanile sur la première travée de la nef. Il est recouvert d'un toit de
tuiles plates, à longs pans avec croupe, et flèche carrée.
III. Mobilier
Le maître-autel
en bois finement travaillé est particulièrement
impressionnant. Le retable présente une sculpture en demi-relief
de Notre-Dame du Très saint Rosaire : assise dans les
nuées, Elle porte l'Enfant-Jésus et remet le chapelet à saint Dominique et sainte Catherine de Sienne. Le groupe est entouré de cinq têtes d'angelots ailées,
peintes sur un fond bleu. La présence du chien est un rappel au
jeu de mot présentant les frères dominicains comme les
chiens du Seigneur, « Domini canes » en latin :
chargés d'aboyer contre l'hérésie, ils sont les
protecteurs du troupeau de l'Église. Le chien tenant la torche
dans sa gueule constitue également un élément de
l'hagiographie de saint Dominique : sa mère enceinte aurait vu
cette scène en songe, lui apprenant que l'enfant qu'elle portait
éclairerait le monde de la lumière de Dieu.
Quatre statues sont situées dans le chœur de la chapelle : à gauche de l'autel, sainte Jeanne d'Arc et Notre-Dame de Lourdes ; à droite, la Sainte Famille et saint Wendelin. Deux niches sont aménagées et présentent des statuettes de saint Antoine de Padoue portant l'Enfant-Jésus à gauche et du Sacré-Cœur de Jésus à droite.
IV. Abords
Une fontaine est
aménagée en contrebas de la chapelle. Tout près de
là, une croix monumentale en grès, située au
Sud-Est de l'édifice, date de la première moitié
du XIXe
siècle. De type croix à fût-stèle
galbé avec croisillon en croix latine, elle représente
le Seigneur Jésus en Croix, un cœur
enflammé rayonnant et des têtes d'angelots ailées,
ainsi que très probablement sainte Catherine et saint
Joseph.
V. Notes et références
1. Notes
1.
2. Références
1.
VI. Annexes