Le gros village de Volmunster (en allemand Wolmünster) et ses deux annexes d'Eschviller et de Weiskirch se situent dans la verdoyante vallée du petit ruisseau de la Schwalb, se dirigeant vers la Horn. En plein cœur du pays découvert, le bourg se trouve à proximité immédiate de la frontière allemande.
Table des matières
III. Cultes | V. Notes et références | VI. Annexes | |
II. Histoire
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IV. Lieux et monuments |
1. Notes
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2. Références
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Le village de Volmunster a un passé très ancien, comme en témoignent plusieurs sites gallo-romains découverts sur son ban, qui démontrent l'occupation du site à cette époque. La localité est mentionnée pour la première fois au XIe siècle, sous la forme Wilmonstre, qui évoluera en Wilmunster, très probablement du nom d'homme germanique Willo et du substantif Munster, le monastère. On le retrouve en 1150 sous Valmunster, Walimnister, Walmnister, puis Walmunster en 1544 et Wolmunster en 1681. Il deviendra Wolminster en 1771, Volmunster de Bitche en 1779, Wolmunster, puis Wolmünster sous l'annexion allemande en 1871. Rebaptisé Wolmunster lors du retour à la France en 1918, puis Wolmünster le 2 août 1940 et enfin Volmunster en 1944. Le village est le chef-lieu du canton du même nom depuis leur mise en place par le gouvernement révolutionnaire en 1790.
Pendant quelques années, le village possède une fabrique d'alun, de couperose, de rouge de Prusse et de vitriol de Salzbourg. La petite industrie est créée en 1822 par monsieur Bouvier du Molart, à partir de mines locales. Quant à ses carrières de plâtre, elles sont alors les plus réputées de la région pour la construction de plafonds. Plusieurs représentations anciennes permettent de connaître l'aspect qu'avait le village dans le passé, au début du XXe siècle, mais aussi de mesurer l'évolution du patrimoine communal lors des importantes destructions causées par les combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.
Au point de vue spirituel, le village de Volmunster est jusqu'à la Révolution française à la tête d'une vaste et ancienne paroisse de l'archiprêtré de Hornbach - aujourd'hui en proche Allemagne -, avec sept succursales à sa dépendance. Il est ensuite érigé en chef-lieu d'archiprêtré, lors de la réforme des circonscriptions ecclésiastiques de 1802, avec les villages d'Eschviller, Weiskirch, Nousseviller et Dollenbach comme annexes, qui le sont resté jusqu'à nos jours. L'église paroissiale Saint-Pierre, restaurée à plusieurs reprises au cours du XIXe siècle, est entièrement reconstruite après les bombardements de la seconde guerre mondiale.
« Reprenant le double thème de la Vierge de Pitié et de la Vierge des sept Douleurs rassemblés dans une même figure, comme sur les croix de chemin de Rimling (Imswiese) ou de Rohrbach (rue de la Libération), et l'associant à la représentation des cinq plaies du Christ, [un] relief sculpté, posé sur un autel dans l'oratoire situé au lieu-dit Bildergarten (l'enclos aux images), rue de Bitche, date de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe siècle. Une longue inscription d'inspiration poétique rédigée en allemand témoigne de la foi populaire dans la région ; elle invite à vénérer les plaies du Christ, à participer aux souffrances de la Vierge et à se repentir » (Le Pays de Bitche, p. 130). L'oratoire en grès est construit sans doute à la même époque que l'autel et le relief qu'il abrite. Malheureusement très endommagé pendant les bombardements de la guerre de 1939-1945, il est reconstruit par la suite.
Un château est construit pour la famille Seeholtz, dans l'actuelle rue de Sarreguemines. Il datait sans doute de la première moitié du XVIIIe siècle, puisqu'il figure sur l'Atlas topographique du comté de Bitche, publié en 1758. Il s'agissait d'un édifice en grès et moellon, avec un étage de plan carré. Il est recouvert d'un toit à longs pans avec croupe, de tuiles plates.