Calvaires et croix de chemin à Volmunster
Le gros village
de
Volmunster et ses deux annexes d'
Eschviller
et de
Weiskirch
se situent dans la verdoyante vallée du petit ruisseau de la
Schwalb, se dirigeant vers la
Horn. En plein
cœur du
pays découvert, le bourg se
trouve à proximité immédiate
de la frontière allemande.
Table des matières
I. Croix monumentales
II. Croix de chemin
III. Calvaires
1. Bildergarten
«
Reprenant le double thème de la Vierge de
Pitié et de la Vierge des sept Douleurs
rassemblés dans une même figure, comme sur les
croix de chemin de
Rimling (
Imswiese) ou de
Rohrbach
(
rue de la Libération), et l'associant à la
représentation des cinq
plaies du Christ, [un] relief sculpté,
posé sur un autel dans
l'oratoire situé au lieu-dit
Bildergarten (l'enclos aux images),
rue de
Bitche, date de la
fin du
XVIIIe ou du
début du
XIXe siècle. Une
longue inscription d'inspiration poétique
rédigée en allemand témoigne
de la foi populaire dans la région ; elle invite
à vénérer les plaies du Christ,
à
participer aux souffrances de la Vierge et
à se repentir » (
Le
Pays de Bitche, p. 130). L'oratoire
en grès est construit sans
doute à la même époque que
l'autel et le
relief qu'il abrite. Malheureusement très
endommagé
pendant les bombardements de la guerre de 1939-1945, il est
reconstruit par la suite.
2. Rue de Bitche
Une croix monumentale est érigée en face de la
maison
numéro 37, dans la rue de
Bitche. En grès gris,
il s'agit
d'une croix à fût-stèle droit et socle
galbé
en plan, datant de la première moitié du XIXe
siècle. Saint Joseph et sainte Barbe, qui sont sans doute
les
saints patrons du couple commenditaire, sont
représentés
sur le fût de la croix et le nom de chacun d'eux est inscrit
au
pied du bas-relief. Le croisillon est malheureusement
détaché du fût et gît
à
proximité.
3. Place de l'église
Un calvaire a été érigé sur
la place de l'
église Saint-Pierre,
en face du portail, durant la première moitié du
XIXe
siècle. Endommagé au cours de la seconde guerre
mondiale,
le calvaire est détruit entre 1945 et 1955 , lors du
remaniement
de la chaussée. En grès sculpté, il
s'agissait
d'une croix à fût-stèle et socle
droits. Les
statues de la Très Sainte Vierge et de saint Jean,
sculptées en ronde-bosse, encadraient le
fût-stèle.
Le fût était occupé par la
représentation de
deux saints non identifiés, surmontés de trois
têtes d'angelots ailées.
4. Kirchenweg
Une première croix de chemin est
érigée en bordure du chemin dit
Kirchwenweg, menant
de
Volmunster
à
Eschviller,
à une centaine demètres de la dernière
maison. En
grès gris, il s'agit d'une croix à
fût-stèle
et socle droits, élevée en 1848 aux frais de
Marie
Elisabeth Scheller, épouse de Fridrich Seivert. Le
fût-stèle représente la Sainte Famille,
surmontée du triangle rayonnant de la Très
Sainte-Trinité. Une inscription figure sur le socle et
précise les conditions d'érection de la croix : « DIESES [KREUZ] IST
AUFGERICHD [WORDEN] ZUR EHRE GOTTES [DURCH] MARIA ELISABETH SCHELER
EHEFRAU [VON] FRIDRICH SEIVERT ANNO 1848 ».
Une deuxième croix de chemin est
érigée en bordure du même Kirchenweg,
à environ deux cents mètres de la
dernière maison.
En grès gris, il s'agit d'une croix à
fût-stèle galbé et socle droit. Elle
est
érigée en 1863 aux frais de Jean Seiwert et de
son
épouse Magdalena Rinder. Les saints patrons des
commenditaires,
saint Jean et sainte Madeleine, sont représentés
sur le
registre inférieur du fût-stèle et leur
nom inscrit
sous chacun d'eux ; deux têtes d'angelots
ailées
occupent le registre supérieur du fût. Une
inscription
figure à la base du fût-stèle et
précise les
conditions d'érection de la croix : « DIESES KREUZ HAT LASSEN
AIFRICHTEN ZUM LOB GOTTES JEAN SEIWERT UND MAGDALENA RINDER 1863 ».
Une troisième croix de chemin est
érigée en bordure du
Kirchenweg, trois
cents mètres à droite après la sortie
du village, en direction de
Volmunster.
En grès rose pour le socle et gris pour le
fût-stèle et le croisillon, il s'agit d'une croix
à
fût-stèle et socle droits. Elle est
élevée
en 1858, aux frais de Daniel Vogel et de son épouse Angela
Fabing. Le fût représente l'Immaculée
Conception de
la Très Sainte Vierge, surmontée du triangle de
la
Très Sainte-Trinité. L'agneau mystique du livre
de
l'Apocalypse, assis sur le livre aux sept sceaux, occupe la face du
socle de la croix. Le bras droit du croisillon est manquant. Une
première inscription, gravée à la base
du
fût-stèle, précise les conditions
d'érection
de la croix : « DIESES KREUTZ IST
AUFGERICHTET WORTEN ZUM LOB GOTTES, DANIEL VOGEL - ANSCHELA FABING 1858 ».
Une seconde inscription figure à la base du croisillon et
invite
le passant à méditer sur les souffrances du
Christ : «
O
IHR ALLE DIE VORBEI GEHEN SEHT UND BETRACHTET OP EUER SCHMERTZ DER
MEINIGE GLEUCHET ».
5. Passage du Nesselbach
Une croix monumentale est érigée au bord du
ruisseau du
Nesselbach, adossée à un hangar, en plein centre de la localité. En
grès rose, il
s'agit d'une croix à fût-stèle et socle
droits,
datant du XIXe siècle. Elle représente des saints
non
identifiés, ainsi que les symboles macabres du
crâne et
des tibias.
6. Rue du presbytère
Une croix monumentale est érigée au niveau de la
maison
numéro 57, de la rue du presbytère. En
grès rose,
il s'agit d'une croix à fût-stèle droit
galbé en plan, élevée en 1784 aux
frais de
Catherine Lux. La Très Sainte-Trinité est
représentée sur le croisillon : au Christ en
Croix
s'ajoute en effet le buste de Dieu le Père - sur lequel est
posée la colombe du Saint-Esprit - et dont les bras tiennent
ceux de Son Fils attachés à la Croix. Sur le
fût,
deux personnages sont fortement mutilés et ne sont plus
reconnaissables, car non accompagnés d'attributs permettant
de
les identifier. Une inscription figure à la base du
fût et
nous renseigne quant aux conditions d'érection de la croix :
«
DIS
KR[E]IZ HAT MACHE[N] LASEN 17 CATRINA LUX 84 ».
L'état de la croix est relativement mauvais, puisque
manquent la
tête de Dieu le Père ainsi que le coin
supérieur
gauche du fût-stèle ; le haut de la tête
du Christ
est arraché ; le croisillon a été
cassé et
recimenté grossièrement (
Les anciennes croix,
p. 99 ; ).
7. Eschviller
« Avec son socle et son fût galbés en élévation,
[une] croix de
la première moitié du
XIXe siècle
est adossée à la maison 7,
rue Principale. Sa face est totalement occupée par une double
représentation de la sainte famille et de
la Trinité, comme sur le célèbre tableau de
Murillo conservé au Musée
national de Stockholm ; sur le socle,
saint Wendelin est placé
au
milieu d'une guirlande végétale et saint Antoine de
Padoue figure à la base du croisillon, au-dessus d'une
nuée timbrée de trois chérubins. Un
modèle et des
thèmes iconographiques fréquents dans
le
Pays de Bitche » (
Le Pays de Bitche,
p. 130). En grès rose peint en blanc, la croix porte une
inscription à la base du fût-stèle,
précisant les conditions de son érection : DIESES
KREEIZ IST AUFGERICHT WORDEN ZUR EHRE. L'auteur de la croix serait sans
doute le même que celui qui a réalisé d'une part la
croix Meyer située en bordure de la route de
Rolbing, sur le ban de la commune de
Schweyen ; d'autre part la
croix située devant la maison numéro 8 du hameau de
Dollenbach, dans la commune de
Nousseviller-lès-Bitche.
Une croix monumentale
est érigée contre la ferme
située au numéro 31 de la rue principale, adossée
à l'aile gauche, au corps en retour d'équerre. En
grès rose, il s'agit d'une croix à fût-stèle
pyramidal et socle droit, élevée en 1848 aux frais de
Nicolas Suck. La Sainte Famille en marche est représentée
au milieu du fût, surmontée du triangle rayonnant de la
Très Sainte-Trinité. Un cœur occupe la face du
socle de la croix. Une inscription figure à la base du
fût-stèle et précise les conditions
d'érection de la croix : « DIESES KREISZ HAT AUFGERICHT
NICOLA SUCK ZUM PITTERN LEITEN UNT STERPEN JESUS CHRISTUS IM JAHR 1848
» ; les I sont écrits J et les R sont écrits r.
8. Weiskirch
Une croix monumentale est érigée au chevet de la chapelle.
IV. Notes et références
1. Notes
1.
2. Références
1.
V. Annexes
1. Bibliographie
- HENNER (Gérard, dir.), Pierre et le Coq.
L'église de Volmunster, Lemberg, Imprimerie
Neiter.
- HENNER (Gérard, dir.), Volmunster, Pour Dieu et pour le
Roi, Sarreguemines, Éditions sarregueminoises.
- JACOPS (Marie-France), GUILLAUME (Jacques), HEMMERT
(Didier), Le Pays de Bitche (Moselle), Metz,
Éditions Serpenoise, 1990, p. 130.
- KIRCH (Abbé Jean-Pierre), Les anciennes croix, surtout
croix des champs en Lorraine, 1938.
- Bases Palissy et
Mérimée.
2. Liens internes