I. Histoire
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III. Mobilier | IV. Cimetière | VI. Annexes |
II. Édifice
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V. Notes et références | ||
1. Notes
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4. Statues
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2. Références
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6. Vitraux
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Du point de vue du spirituel, le petit village de Loutzviller, avec ses succursales de Breidenbach, Rolbing et Schweyen, constitue une très ancienne paroisse de l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui en proche Allemagne. La paroisse passe avec ses annexes dans celui de Volmunster - calqué sur le canton - lors de la réforme des circonscriptions ecclésiastiques entreprise en 1802. La paroisse dépend de 1115 à 1609 de l’abbaye bénédictine Sainte-Croix de Bouzonville, fondée en 1030 par Adalbert, comte du Niedgau et de Metz et ancêtre des ducs de Lorraine. La Réforme protestante est introduite dans le village durant les dernières décennies du XVIe siècle par Maguerite d'Haraucourt, veuve du sieur Jean de Schwarzenberg, qui est alors propriétaire du fief. La religion réformée ne marquera cependant pas le paysage religieux de la région, qui réintègrera en masse le catholicisme.
L'église paroissiale est dédiée à la Très Sainte Trinité ; l'édifice est reconstruit entre 1731 et 1737 et la tour-clocher hors-œuvre en façade est rebâtie au XIXe siècle. Endommagée pendant les combats et les violents bombardements de la dernière guerre mondiale, l'église est restaurée par la suite dans un certain respect des formes antérieures. Il s'agit d'un édifice avec plan allongé et vaisseau unique, de type église-grange à chevet polygonal. Le toit est à longs pans avec croupe et flèche polygonale, recouvert de tuiles plates et d'ardoise.
L'église de Loutzviller abrite un autel surmonté d'un imposant baldaquin du milieu du XVIIIe siècle. Il proviendrait d'après la tradition d'un couvent de Saint-Avold. Le maître-autel en bois peint et doré, construit vers 1740, est attribué au sculpteur Jean Martersteck (1691-1746), originaire de Bouquenom (Sarre-Union) et venu s'installer en 1735 dans le village de Wœlfling-lès-Sarreguemines, aux portes du pays de Bitche. Il est également l'auteur des très beaux autels de l'église Saint-Christophe de Rahling et de la chapelle Saint-Vincent-de-Paul d'Urbach. Quant au beau devant d'autel représentant la Sainte-Cène et entièrement argenté, il est réalisé quelques années plus tard, en 1755, par un sculpteur d'Arlon en Belgique, Jean-Claude Mercenier, venu s'installer auprès de son frère Pierre, curé de l'église Saint-Pierre de Rimling entre 1729 et 1774. Il est à comparer avec le haut-relief conservé dans le chœur de l'église Saint-Donat d'Epping, représentant lui aussi la Sainte-Cène et attribué au même sculpteur.
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Les fonts baptismaux, en grès gris taillé, datent du XVIIIe siècle, de même que les deux bénitiers, également en grès mais présentant des traces de polychromie.
Les statues de trois Saints Évangélistes, saint Marc, saint Luc et saint Jean, en tilleul et sapin, sont réalisées durant le premier quart du XXe siècle. Une statue de la Vierge à l'Enfant, en tilleul polychrome, date du début du XXe siècle ; elle est achetée après la seconde guerre mondiale par le curé Théobald, dans la région de Munich. La statue de saint Joseph portant l'Enfant-Jésus a été replacée à droite du chœur, devant le banc de communion, après la guerre et la destruction de l'autel latéral droit.
Une croix de procession en chêne monochrome et en bois blanc polychrome est exécutée probablement vers 1741 par Martersteck.Des verrières non figuratives sont réalisées par J. Archepel de Paris en 1959 seulement.
Une croix de cimetière en grès sculpté est élevée en 170. (le quatrième chiffre manque). Remployée en 1892 comme croix de mission, elle possède un fût droit à niche et un socle droit. Elle représente le Seigneur Jésus-Christ en Croix, ainsi qu'un cœur transpercé et une fleur dans un cartouche.
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