Hanviller
Le charmant petit village de Hanviller (
Hanweiler en allemand) se situe
au bord du ruisseau de la
Horn, qui remonte vers le Nord, se dirigeant
vers l'Allemagne. Au milieu des forêts largement entamées
par les clairières de défrichement, il s'étale en
pays couvert. La vallée devient plus étroite, car la Horn
est obligée de lutter pour se frayer un chemin entre les croupes
imposantes du
Guirsten et du
Schwartzenberg à droite et
l'immense forêt de
Gentersberg, qui ferme tout l'horizon sur les
hauteurs à gauche.
Table des matières
I. Écarts et
lieux-dits
- Le bois du Dittenbacherwald est appelé actuellement bois de la Redoute.
- La ferme-château de Gentersberg, dont les bâtiments actuels datent du XVIIIe siècle.
- Les croupes boisées du Guirsten et du Schwartzenberg, bordant la vallée.
- Guissen et la source du Guterbrunne (Bonne-Fontaine).
- Le moulin de la Schwingmühle, construit en 1758, est transformé en gîte rural.
- An der Staffel, Bettstück, Blaubirken, Hasselbach, Hockersten, Kindsbueh et Kump.
- Le rocher du Krackerfelsen.
II. Histoire
Village-rue d'une grande
simplicté, Hanviller existe au moins depuis 1493, date de la
première mention de la localité sous la forme
Hanwylr, du
nom d'homme germanique
Hanna et du substantif
vilare,
weyler, le
village. Il a fit partie de la seigneurie de
Bitche et de la mairie de
Schorbach à la fin du XVIe siècle. Le village est
cité en 1507 sous le nom de
Tanviller,
Hanweiler en 1544 puis
Hanwiller en 1755. Il deviendra
Hanweiler lors de l'
annexion allemande
de 1871 et sera francisé en
Hanviller-lès-Bitche au
retour à la France de 1918. À nouveau germanisé en
Hanweiler le 2 août 1940, il retrouvera sa forme actuelle en
1944. Pendant la seconde guerre mondiale, le village est
évacué le 2 septembre 1939 à Bréville, dans
le département de la Charente. Plusieurs
représentations anciennes permettent de connaître l'aspect
qu'avait le village dans le passé, au début du XXe
siècle, mais aussi de mesurer l'évolution du patrimoine
communal lors des importantes destructions causées par les
combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.
Un autre haut-lieu de l'histoire communale est l'ancien
château-fort de
Gentersberg, construit au Sud-Ouest du village de
Hanviller, dans la forêt du
Dittenbacherwald, au niveau de
l'atuel
bois de la Redoute. La forteresse est acquise avant 1436
par Frédéric le Vieux, appartenant à la maison
seigneuriale de Bitche, dit de Gentersberg. Propriété
ducale au XVIe siècle, le bâtiment est déjà
en ruines à cette époque. Au Nord-Ouest du village, le
château de Gentersberg a laissé la place, dans les
premières décennies du XVIIIe siècle, à une
imposante ferme du même nom, qui demeure dans un état
remarquable.
III. Cultes
Du point de vue spirituel, le village de Hanviller est de tous temps
succursale de la vaste et très ancienne paroisse de
Schorbach,
avant d'être érigé en paroisse autonome du nouvel
archiprêtré de
Bitche en 1804, après la
réforme des circonscriptions ecclésiastiques, avec le village voisin de
Bousseviller comme annexe.
L'
église paroissiale, construite dans les années
1787-1788, est détruite en 1945 par les bombardements
alliés. Reconstruite seulement en 1960, la nouvelle
église, de style contemporain, est inaugurée en 1965.
IV. Lieux et monuments
- L'église de l'Exaltation de la Sainte-Croix est construite en 1786, puis reconstruite en 1960.
- Le charmant petit moulin de la Schwingmühle est construit en 1758, au bord du ruisseau de la Horn, sur la route de Bitche.
- La ferme-château de Gentersberg, datant du XVIIIe siècle, abrite un remarquable cimetière anabaptiste.
- Le rocher du Kranckerfelsen et la souce de Guterbrunne se situent aux abords du village.
- Plusieurs belles croix de chemin parsèment le ban communal du village et sont fidèlement entretenues.
V. Armoiries
La description des armoiries
de la commune de Hanviller est la suivante :
« de sinople au massacre
d'or surmonté d'une étoile de six rais de gueules,
à la bordure d'or ». Le massacre de cerf et l'étoile sont
les armes de la famille de
Gentersberg qui possédait son
château sur le ban. Le sinople rappele le nom de la
localité
(Hagen, le bois, la forêt), tandis que la bordure
est empruntée aux armes du comté de
Bitche.
VI. Notes et références
1.
VII. Annexes
1. Bibliographie
- JACOPS
(Marie-France), GUILLAUME (Jacques), HEMMERT (Didier), Le Pays de Bitche
(Moselle), Éditions Serpenoise, Metz, 1990, p. 60.
2. Liens internes