Reyersviller

Avec ses modestes maisons dispersées en ordre lâche, le petit village de Reyersviller s'étire dans la longue et verdoyante vallée du Schwangerbach. En plein cœur du pays couvert, la charmante localité se situe à deux kilomètres seulement au Sud-Ouest de la ville de Bitche. Complètement reconstruit après la dernière guerre mondiale, il est dominé en son centre par la silhouette de la belle église contemporaine Saint-Bernard.

La station de la Crucifixion de Notre-Seigneur, le long du parcours du chemin de croix contemporain. Le chêne des Suédois est situé sur la route de Siersthal. La mairie et la salle socio-culturelle se situent au centre du village. La nouvelle église Saint-Bernard de Reyersviller.

Table des matières

III. Cultes V. Armoiries VII. Annexes
 
IV. Lieux et monuments VI. Notes et références

I. Écarts et lieux-dits
La façade de l'ancienne église Saint-Bernard. Un vallon forestier sur les pentes du Schoenberg. Le joyau de l'église Saint-Bernard est une statue de l'Assomption de la Très Sainte Vierge, datant du XVIIIe siècle. Une belle réplique de la grotte de Lourdes est érigée à l'entrée de la rue de Bitche, au pied de laquelle se situe une petite croix de chemin.

II. Histoire


Le village de Reyersviller est mentionné pour la première fois en 1577, sous la forme Reihersweiler, du nom d'homme germanique Rager et du substantif vilare, weyler, signifiant le village, la localité. Reyersviller est donnée en gage en 1275 par le duc Ferry III de Lorraine, à Henri de Fleckenstein, dont l'un des descendants, Balthazar, vendra en 1527 ses possessions dans ce lieu au comte Jacques de Deux-Ponts-Bitche. Le chêne des Suédois, sur la route menant à Siersthal, rapelle combien le pays et ses habitants ont été éprouvés, durant la terrible guerre de Trente Ans. C'est à ses branches que l'armée suédoise en effet pendait les prisonniers.

La commune est créée dès 1789 et est intégrée au canton de Bitche dès la création de celui-ci en 1790 par le gouvernement révolutionnaire. Durant la seconde guerre mondiale, la commune est évacuée le 1er septembre 1939 à Ars, dans le département de la Charente. Bombardée de décembre 1944 à mars 1945, l'agglomération subit des pertes considérables et l'église Saint-Bernard est détruite. Plusieurs représentations anciennes permettent de connaître l'aspect qu'avait le village dans le passé, au début du XXe siècle, mais aussi de mesurer l'évolution du patrimoine communal lors des importantes destructions causées par les combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.

III. Cultes

Du point de vue spirituel, le village constitue tout d'abord une succursale de la vaste et ancienne paroisse de Schorbach. Lors de la réforme des circonscriptions ecclésiastiques de 1802, il devient annexe de celle de Bitche et ce jusqu'en 1863, date de son érection en paroisse autonome de l'archiprêtré de Bitche. C'est de cette année-là que date la construction de l'église paroissiale, dans le style néogothique. Elle est dédiée à saint Bernard de Clairvaux, fondateur de la proche et influente abbaye cistercienne de Sturzelbronn. Presque intégralement détruite durant les bombardements des forces alliées de décembre 1944 à mars 1945, l'église est reconstruite de 1956 à 1959 seulement, sous l'impulsion du chanoine Joseph Nullans. Le nouvel édifice, de style contemporain, contient une magnifique statue de l'Assomption de la Très Sainte Vierge, en tilleul polychrome et doré du XVIIIe siècle, chef d'œuvre de la sculpture alsacienne.

Derrière l'église et devant le presbytère, la place des fêtes du village a été aménagée avec beaucoup de talent par les villageois et constitue à juste titre la fierté des habitants de Reyersviller. Le monument aux morts contemporain. Les premières maisons du hameau de la Schwangerbach, sur la route de Lemberg. Dans le hameau de la Schwangerbach se situe une belle croix de chemin de type Bildstock, datant des années 1680.

IV. Lieux et monuments
Le majestueux chêne des Suédois se situe en bordure de la route qui mène vers au village voisin de Siersthal. Il s'agit de l'arbre aux branches duquel les mercenaires de l'armée suédoise auraient pendu tous les habitants du village disparu de Kirscheidt en 1633 et 1634, durant la guerre de Trente Ans, parce que ceux-ci refusaient de leur révéler l'emplacement d'un trésor. Pouvant être âgé de 700 à 800 ans, l'arbre vénérable mesure plus de 33 mètres de haut pour pas moins de 7,10 mètres de circonférence. À proximité se situe une croix de chemin assez intéressante, érigée durant la première moitié du XIXe siècle et restaurée en 1901, représentant Adam et Ève.

V. Armoiries

La description des armes de la commune de Reyersviller est la suivante :  « parti d'or à la bande de gueules chargé de trois alérions d'argent, et fascé de sinople et d'argent ». Il s'agit à dextre des armes des ducs de Lorraine, qui sont les seigneurs du village de Reyersviller pendant plusieurs siècles, en tant que comtes de Bitche ; à senestre figurent les armes de la famille de Fleckenstein (château situé dans la commune de Lembach, sur la route de Bitche à Wissembourg), à laquelle les ducs de Lorraine ont remis en gage la seigneurie au Moyen Âge.

Le col du Schimberg, dominant le village de Reyersviller au nord, permet de rejoindre la ville de Bitche par un chemin creux sur l'autre versant. Les environs du village sont balisés par la section locale du Club vosgien, offrant de multiples itinéraires afin de découvrir les richesses naturelles et patrimoniales de la région. L'intérieur de l'église Saint-Bernard de Reyersviller. Les armoiries de la commune de Reyersviller sont représentées sur la structure qui réalisée sur la place des fêtes. La fontaine Bour ou Bour's Brinnel sur l'ancienne route de Bitche.

VI. Notes et références


VII. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes


Communes du canton de Bitche

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