Philippsbourg

Au cœur du pays couvert, dans un paysage accidenté parsemé de pointements de grès, le village de Philippsbourg (Philippsburg en allemand) s'est développé le long de la route de Bitche à Haguenau, juste aux confins de l'Alsace. Le village et ses écarts se situent principalement dans la vallée du Falkensteinerbach, ouvrant le pays de Bitche vers l'Alsace. Le cours d'eau aux rives escarpées s'étire à travers la grande forêt domaniale de Bannstein. Village-rue caractéristique, Philippsbourg est dominé par la haute silhouette de l'église protestante. Le village conserve encore quelques maisons anciennes, dont une très longue ferme de 1812.

Le village est situé dans la vallée du Falkensteinerbach. Photographie du village de Philippsbourg en 1925 par Georges-Louis Arlaud. L'entrée du village en venant de Baerenthal (photographie de la com. de com. de Bitche et environs). Les ruines du Rothenbourg se situent à proximité de celles du Falkenstein.

Table des matières

I. Écarts et lieux-dits
III. Cultes V. Armoiries VII. Annexes
 
II. Histoire
IV. Lieux et monuments VI. Notes et références
1. Bibliographie
2. Liens internes

I. Écarts et lieux-dits

Les écarts du village sont très nombreux, mais réduits souvent à quelques rares maisons :

Les hameaux de Netzelhof, de Katzenthal et de Schweizerhof sont probablement construits avant 1767. 

Le touristique étang de Hanau, vu depuis les ruines du proche Waldeck, sur le ban de la commune d'Eguelshardt. La profonde forêt de sapins vue depuis les ruines du Falkenstein, véritable nid d'aigle posé sur les hauteurs (photographie de Clément Mischler). Le village au début du XXe siècle. La nef de l'église.

II. Histoire

L'annexe de Lieschbach marque la limite entre les provinces de la Gaule belgique et de la Germanie. Le territoire fait alors partie de la seigneurie de Falkenstein qui est vendue en 1564 aux comtes de Hanau-Lichtenberg. Le village de Philippsbourg doit son nom au comte Philippe IV de Hanau Lichtenberg, qui y fait construire un château en 1606. Celui-ci se situait sur la rive droite du ruisseau du Falkensteinerbach, au Nord-Ouest de l'agglomération actuelle, près de la gare.

En 1606, le duc Charles IV de Lorraine, seigneur de Bitche, renonce à ses droits sur le territoire en faveur des Hanau-Lichtenberg qui le réunissent à leur baillage de Lemberg, près de Pirmasens. En 1633, le château est détruit par les troupes impériales et lorraines. Au pied du château en ruines se développe le village de Philippsbourg, qui passe en 1736, avec la seigneurie de Hanau-Lichtenberg, au landgrave de Hesse-Darmstadt. Et ce jusqu'à la Révolution française, durant laquelle le village est annexé à la France en 1793, en tant qu'annexe de la commune voisine de Baerenthal. Pendant la seconde guerre mondiale, le village est évacué le 1er septembre 1939 à Saint-Simeux et Sonneville en Charente, la mairie s'y étant repliée. Le village de Philippsbourg est bombardé en septembre 1944 et de janvier à mars 1945. Il est libéré par les Américains le 17 mars 1945. Plusieurs représentations anciennes permettent de connaître l'aspect qu'avait le village dans le passé, au début du XXe siècle, mais aussi de mesurer l'évolution du patrimoine communal lors des importantes destructions causées par les combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.

III. Cultes

Après l'introduction de la Réforme protestante dans le village en 1564, par le comte Philippe de Hanau-Lichtenberg, le culte catholique est supprimé. Le village de Philippsbourg devient succursale de la paroisse luthérienne d'Offwiller en Alsace jusqu'en 1700, date à laquelle la localité est érigée en paroisse indépendante, avant de redevenir annexe de la paroisse protestante du village voisin de Baerenthal en 1739. L'église protestante est construite en 1912 dans le style de l'architecture gothique de l'Allemagne du sud. Pour les catholiques, peu nombreux, le village constitue depuis 1804 et la réforme des circonscrptions ecclésiastiques une succursale de la paroisse voisine d'Eguelshardt, rattachée désormais au le diocèse de Metz. La chapelle Notre-Dame-de-Lourdes, située en lisière de forêt vers Baerenthal, est construite seulement en 1905.

Le village et la vallée du Falkensteinerbach au début du XXe siècle. La petite chapelle Notre-Dame-de-Lourdes est construite en 1905-1906. Les ruines du château du Rothenburg remontent au IXe siècle. L'entrée majestueuse des ruines du château du Falkenstein (photographie de Clément Mischler).

IV. Lieux et monuments
Le voile de brouillard se lève sur la forêt : magnifique spectacle offert depuis le sommet du Falkenstein. Une borne, installée en 1606 afin de délimiter les territoires du duc de Lorraine et du comte de Hanau-Lichtenberg. Plusieurs sont encore visibles en bordure de la route forestière de Hanau. Deux vues des environs du grand étang au début du XXe siècle. Les ruines de la tour-donjon du château du Falkenstein.

Les ruines de l'ancien château de Rothenburg remontent au IXe siècle. Il est situé sur la hauteur appelé Rothenberg ou Rodenberg, au Nord du Falkenstein. Vers l'an 912, l'évêque de Strasbourg, Otbert, chassé par des sujets révoltés, se réfugie à la Rathburg qui est peut-être notre Rothenburg, et y est assassiné peu de temps après. Rothenburg appartient en partie, au XIVe siècle, au comte Walram de Zweibrücken qui le donne en fief en 1353 à Gerhard Harnasch de Weihkirchen. En 1369, Rothenburg est pris et détruit par les Strasbourgeois. Le château paraît avoir donné son nom à la famille Blick de Rothenburg, qui tient plusieurs fiefs des sires de Bitche et ne s'éteint qu'en 1749.

En bordure de la route de Niederbronn-les-Bains et isolée à quelques centaines de mètres seulement de l'Alsace, une ferme à pan-de-bois s'organise autour d'une grande cour fermée. Le logis illustre bien l'évolution de la mise en œuvre des bâtiments : la partie la plus ancienne, au fond de la cour, datée 1744, a un premier niveau en maçonnerie et un second niveau en colombage, tandis que l'aile en retour d'équerre ajoutée en 1836 a sa façade principale en moellon crépi, le pan-de-bois étant relégué à l'arrière. Dans la cour, un hangar est daté 1821 et porte le nom des propriétaires de l'époque.

V. Armoiries

La description des armoiries de la commune de Philippsbourg est la suivante : « d'or aux trois chevrons de gueules accompagnés en pointe d'une lettre P du même ». Les armes et l'initiale sont celles du comte Philippe IV de Hanau-Lichtenberg, qui est à l'origine de la construction en 1566 du château, autour duquel s'est par la suite formé le village.

Les ruines du Falkenstein veillent sur l'épais manteau forestier des Vosges du nord (photographie de Clément Mischler). La lente érosion du grès rose a formé une splendide dentelle sur les parois de l'ancien château du Falkenstein. La fière silhouette de l'église protestante se dresse en bordure de la rue principale de Philippsbourg. La forêt entre Bannstein et Philippsbourg.

VI. Notes et références

1.

VII. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes


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