Liederschiedt
Situé à la frontière
allemande, dans la zone forestière trouée par les clairières de défrichement, le
petit village de Liederschiedt présente une curieuse morphologie, avec son axe
principal barré aux extrémités par deux rues
transversales. S'avançant dans la forêt, le
plateau déboisé tardivement porte sur son rebord le village, surplombant de plus
de cent-cinquante mètres la vallée du Grunnelsbach. Les versants
escarpés sont occupés à l'ouest et au nord par des prairies ponctuées de
bosquets, tandis que ceux exposés à l'est et au sud portent des vergers.
Dominant la masse des maisons couvertes de tuiles plates, l'église Saint-Wendelin dresse sa haute silhouette coiffée d'ardoise.
Table des matières
I. Écarts et lieux-dits
- Am
Berg, Am hohen Bannstein, Burghell, Diederstel
et Fronger Ewig.
- La source
du Grebrunnen.
- Hogstein, Kreuzeck, Oberster
Wald et Ohreneck.
- Quant au
lieu-dit Remschviller, il fait allusion à un ancien village
mentionné en 1473 et disparu au XVIIe siècle.
- Schachen, Steinhuebel,
Wieslingen et Winschbachenereck.
- Wolkersberg, la colline des
nuages.
II. Histoire
Le village est mentionné pour la première
fois en 1313 dans une charte de l'influente
abbaye cistercienne de
Sturzelbronn, qui en a alors le
patronage,
sous la forme
Ludenscheidt, du nom d'homme germanique
Leudo et du vieil allemand
Scheide, la forêt. On retrouve trace du village en 1594 sous
la forme
Lüdenschidt, puis
Liderischeidt en 1681,
Luttenscheid en 1756 et
Liderscheit en 1756. Il deviendra par
la suite
Liderschidt, puis
Liecherscheidt lors de l'
annexion allemande
de 1871, et
Liederschiedt au retour à la France en 1918. Il sera à
nouveau transformé en
Liecherscheidt le 2 août 1940 et retrouvera son
orthogaphe définitive de
Liederschiedt en 1944. Du point de vue admnistratif,
le village de Liederschiedt fait partie de l'éphémère canton de
Breidenbach entre 1790 et
1802, lors des premières circonscriptions suivant la période révolutionnaire. Il
passe ensuite dans
celui de Volmunster, avant d'être définitivement rattaché au
canton de Bitche en 1834. Plusieurs
représentations anciennes permettent de connaître l'asp
ect
qu'avait le village dans le passé, au début du XXe
siècle, mais aussi de mesurer l'évolution du patrimoine
communal lors des importantes destructions causées par les
combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.
III. Cultes
Du point de vue spirituel, le
village de Liederschiedt est tout d'abord succursale de la vaste et ancienne paroisse de Walschbronn,
dans l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui en proche
Allemagne. Il est érigé en paroisse autonome de cet
archiprêtré en 1770, avant de passer dans celui nouvellement créé de Bitche en 1802, lors de la réforme des circonscriptions ecclésiastiques. L'église Saint-Wendelin est construite en 1821, comme nous l'affirme la
date portée par le portail du clocher, en remplacement d'une
chapelle construite en 1755.
IV. Lieux et
monuments
- L'église Saint-Wendelin, datant de 1821, est rénovée après la dernière guerre.
- Les vitraux de l'église datent de
1961.
- Le cimetière,
entourant toujours l'église paroissiale, renferme quelques tombeaux intéressants, des XIXe
et XXe siècles.
- Plusieurs beaux calvaires et croix de chemin sont élevés sur l'ensemble du ban communal et sont fidèlement entretenus par les habitants.
Les armoiries de la commune de
Liederschiedt sont « de sinople au mouton d'argent accompagné en
chef d'une fleur de lys d'or, à la bordure du même ». Le mouton et le lys sont les emblèmes de saint Wendelin,
patron de la paroisse et très vénéré dans la région. La
bordure est emprunté aux armes du comté de Bitche.
1.
VII. Annexes
1. Bibliographie
- JACOPS
(Marie-France), GUILLAUME (Jacques), HEMMERT (Didier), Le Pays de Bitche
(Moselle), Éditions Serpenoise, Metz, 1990, p. 72.
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