Tympan de l'ancienne église de Schorbach

Le village de Schorbach se situe à la limite des pays couvert et découvert et à quelques kilomètres seulement au nord-ouest de la ville de Bitche. Adoptant un plan inorganisé, le village occupe les versants d'un vallon très encaissé arrosé par le Schorbach, affluent de la Horn. Le patrimoine religieux du village est très riche, puisqu'il possède dans son cimetière le célèbre ossuaire du XIIe siècle, ainsi que l'église Saint-Rémi consacrée à la même époque et reconstruite en 1774, le presbytère, une grotte dédiée à Notre-Dame de Lourdes, une quinzaine de croix de chemin et de calvaires parsemant le ban communal et trois chapelles, disséminéeautour du village : la chapelle Saint-Wendelin, la chapelle Sainte-Thérèse et la Felsenkapelle. Les trop nombreuses guerres fratricides ont elles aussi marqué le paysage puisque, en bordure du chemin menant à Bitche par les hauteurs de la Rosselle, se situe le Bayerngrab, rappellant la mort des soldats allemands lors du siège de 1870.

Table des matières

II. Tympan III. Notes et références IV. Annexes
 

La tour-clocher de la belle église Saint-Rémi de Schorbach, siège d'une très ancienne paroisse du Bitscherland. Vues du village de Schorbach et de l'église Saint-Rémi en 1905. Le chevet de la très vieille église Saint-Rémi, posée sur le promontoire gréseux de la butte des païens ou Heidenhübel. L'église Saint-Rémi de Schorbach, posée sur le Heidenhübel ou butte des païens, est vue ici depuis les hauteurs de la rue Hohl.

I. Église Saint-Rémi

L'église de Schorbach est une très ancienne paroisse, relevant jusqu'en 1802 de l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui en proche Allemagne, date où la paroisse est intégrée au nouvel archiprêtré de Bitche. Il s'agit de la première, et jusqu'à la Révolution française, de l'unique paroisse de la région de Bitche, ne relevant pas de la puissante abbaye cistercienne de SturzelbronnLe fondateur de l'église, qui n'est pas nommé, jouit à cette époque du droit de patronage, c'est à dire le droit de nommer le curé. Il s'agit peut-être du comte Berthold d'Eberstein, dans le pays de Bade, dont le fils Eberhard III cède en 1200 son droit de patronage à l'abbaye de Sturzelbronn. L'abbaye de Gräfinthal, au nord de Frauenberg et fondée en 1243, possède un partie de ce patronage qu'elle cède de même en 1313. Agnès d'Eberstein, petite-fille d'Eberhard III, épouse vers 1239 Henri II de Zweibrücken-Bitche. En 1268, les deux époux abandonnent encore les dîmes de Schorbach à l'abbaye de Sturzelbronn

La paroisse est incorporée dès 1314 à l'abbaye de Sturzelbronn par Monseigneur Renaud de Bar, Évêque de Metz. Elle comprend alors les annexes de Lengelsheim, Hanviller, Haspelschiedt, Reyersviller et les deux villages de Kaltenhausen et de Rohr qui forment au XVIIe siècle la ville de Bitche, ainsi que les deux villages datant des XVIe siècle et XVIIe siècle, Eguelshardt et Mouterhouse. Au XVIIe siècle, quand les villages dévastés par la guerre de Trente Ans (1618-1648) viennent repeupler lentement la région, le curé de Schorbach vient s'établir et résider dans la nouvelle ville de Bitche, où se trouve une garnison et où les travaux de fortification attirent des ouvriers en grand nombre.

Dédiée à saint Rémi, avec sa tour quadrangulaire datant du XIIe siècle et sa nef de style gothique, l'église paroissiale est juchée en haut d'un promontoire de grès encore appelé butte des Païens ou Heidenhübel, sur une terasse soutenue par un haut mur apareillé. L'église est consacrée en 1143 par le légat pontifical Theotwin, cardinal de Sainte-Ruffine, comme en témoigne le tympan scellé dans le mur est de l'édifice. À cette époque, Schorbach étant la paroisse-mère de toute la région de Bitche, les fidèles des alentours s'y rendent à l'occasion des fêtes religieuses ou pour enterrer leurs défunts. L'édifice est reconstruit en 1774.

II. Tympan


Le tympan, scellé dans le mur Est de l'église actuelle de Schorbach, à l'extérieur de l'édifice, constitue un des plus précieux témoins lapidaires de l'histoire de notre région que nous connaissions.

III. Notes et références



IV. Annexes
1. Bibliographie 2. Liens internes
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