Ormersviller
Avec son écart de Selven, le
village d'Ormersviller (en allemand Ormersweiler) se situe en pays découvert,
à la frontière allemande, en dehors des voies principales de
communication. Complètement métamorphosé
depuis la seconde guerre mondiale, le centre du village a
été considérablement apauvri par les
reconstructions consécutives aux bombardements. Des fermes
précédées de larges usoirs, accueillant les
fumiers mais aussi plantés d'arbres, encadraient l'église Sainte-Croix.
Table des matières
I. Écarts et lieux-dits
- Les collines de Hasenbrunnenberg,
Hungerberg, Langsteinberg, Pifferberg et
Scheidberg.
- Almeck, Bruehl, Burboesch,
Fucksenloch, Kehl, Langstein, Muehlenklamm,
Nassenweg, Nussboesch, Oder Scheid et
Pfaffenkehle.
- Les forêts de Bannholz, Hohwald et
Klein Hohwald.
- Les zones marécageuses du Rohre et du
Struth.
- Roren,
Sangrech, Scheidhecken, Selven (au XVIIIe
siècle : Selwen),
Steinmaecher, Weltersboesch
(au XVIIIe siècle : Welterbüsch)
et Zielenbaum.
- Les champs de Schwarzacker et Welschacker.
- Les prairies de Rundwiese, Surwiese (au XVIIIe siècle : Saurwiess) et
Wilwiese.
II. Histoire
Des
tumuli protohistoriques et plusieurs sites gallo-romains découverts sur le
ban communal témoignent d'une occupation ancienne. Le village est mentionné en
1308 sous la forme
Ormerswylre, du nom d'homme
Aurmarus et
du suffixe
villare,
weyler. On le retrouve
sous
Ormersweiller en 1483,
Ormesweiler en 1544,
Ormsweiler en 1550 et
Omesweiller en 1594, puis
Ormerschweiller en 1624,
Ormetsviller en 1671, et enfin
Ormersweiller, puis
Ormerschwiller en 1756. Le vi
llage est appelé
Ormersweiller au
XVIIIe siècle, puis
Ormerswiller ; il est nommé
Ormersweiler
lors de l'
annexion
allemande de 1871, puis devient
Ormersviller au retour à la France
en 1918, avant de redevenir
Ormersweiler le 2 août 1940
et
Ormersviller à la Libération en 1944. Au XIVe siècle, le
seigneur de Bitche
possède droit de justice sur le village. Dans la seconde moitié du
XVIIIe siècle, de 1748 à 1785, il fait partie du fief de
Volmunster, cédé en 1748 à Léopold Bexon, lieutenant
général du baillage de Sarreguemines.
Du point de vue administratif, le
village est commune du canton de Volmunster depuis 1790. Le
village est presque entièrement détruit dans les dernières
semaines de 1944 et les premiers mois de 1945, ce
qui explique la pauvreté du patrimoine conservé et
l'effondrement de la population à partir de
1945. Plusieurs représentations anciennes permettent de connaître l'aspect
qu'avait le village dans le passé, au début du XXe
siècle, mais aussi de mesurer l'évolution du patrimoine
communal lors des importantes destructions causées par les
combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.
III. Cultes
Du point de vue spirituel, le petit village d'Ormersviller constitue une
succursale de la paroisse de Volmunster. Lors de la réforme des circonscriptions ecclésiastiques entreprise en 1802, il est
érigé en paroisse autonome du nouvel archiprêtré de Volmunster, qui est calqué sur le canton. Dédiée à l'Exaltation de la Sainte-Croix, l'église
paroissiale est reconstruite en 1835 pour remplacer une chapelle devenue
trop petite.
IV. Lieux et
monuments
- Les vestiges d'une villa gallo-romaine ont
été découverts au lieu-dit Nassenweg.
- L'église
paroissiale est
reconstruite en 1836 et est sommée d'un petit
lanternon remplaçant le bulbe détruit durant la
dernière guerre mondiale, qui constituait une exception dans la
région.
- Plusieurs tumuli sont visibles au
lieu-dit Burboesch, ainsi que des mardelles.
- Le village possède quelques calvaires et croix de chemin remarquables, qui datent seulement du XIXe
siècle.
- Les zones marécageuses du Rohre
et du Struth sont remarquables pour leur richesse naturelle.
La petite et charmante chapelle
Saint-Joseph est édifiée sur la colline de la Burg
et domine toute la région, de part et d'autre de la
frontière. La statue du saint protège le
village depuis les hauteurs champêtres. Détruite
durant la seconde guerre mondiale et reconstruite par la suite, elle
est un signe fort et visible de la réconciliation
franco-allemande.
V. Notes et références
1. Notes
1.
2. Références
1.
VI. Annexes
1. Bibliographie
- HENNER (Gérard, dir.), Ormersviller au
fil des siècles, Lemberg, Imprimerie Neiter, 1995, 128 p.
- JACOPS
(Marie-France), GUILLAUME (Jacques), HEMMERT (Didier), Le Pays de Bitche
(Moselle), Metz, Éditions Serpenoise, 1990, p. 90.
- Service régional de l'inventaire de Lorraine : notices des monuments et du mobilier.
2. Liens internes