Hottviller
Situé à la jonction des trois cantons formant le pays de Bitche, en pays découvert, le petit village-rue de Hottviller s'étend de part et d'autre de l'ancienne route menant de Bettviller à Schorbach. On trouve, sur le ban de la commune, plusieurs fermes : la ferme Ziegelschier se trouve à la limite Est et celle du Nassenwald au Nord, tandis que le hameau du Kapellenhof est situé à l'Ouest, de même que les fermes de Neunkirch et du Welschhof, ainsi que l'ancien moulin de la Neumuele.
Table des matières
I. Écarts et lieux-dits
- La ferme du Welschhof est construite au XIXe siècle, à proximité de l'écart du Kapellenhof.
- Hauhiffen, Hohwaldkuppe et Liesenbuehl.
- Les fermes du Nassenwald, Ziegelschier (des tuileries) et l'ancien moulin de Neumuehle.
- La ferme de Neunkirch a succédé à un ancien village du même nom en bordure du Schwalbbach, disparu dès le XVIe siècle.
- Kohlplatz et Bellevue se situent sur le plateau, dominant le village situé dans la vallée.
- Les collines du Bitscherberg, du Kaesberg, du Malenberg, du Petersberg et du Wasenberg.
- Orkendell, Spelzraite, Trenkertrisch et Wiesenstein.
- L'écart du Légeret, partagé avec la commune voisine de Siersthal, est nommé d'après le nom de l'un des entrepreneurs des fortifications de Bitche en 1771. Des immeubles y ont été construits au moment de la mise en place de la ligne Maginot.
- Les forêts du Eichenwaeldel et Hinterm Wald.
II. Histoire
Des reliefs sculptés de l'époque gallo-romaine ont été découverts près de la ferme de
Nassenwald. Le village est mentionné en 1429 sous la forme
Othviler, du nom d'homme
Hoddo,
Hotto, et du suffixe
villare,
weiler. On le retrouve sous la forme
Otteviller,
Underviller,
Ottewiller en 1544,
Hoddweiller en 1594,
Hodtwiller en 1681, puis
Hoduviller en 1756,
Hutviller en 1771,
Ottweiller en 1779,
Hottweiller à la fin du XVIIIe siècle et
Hottwiller. Le village est nommé
Hottweiler lors de l'
annexion allemande de 1871, puis
Hottwiller au retour à la France de 1918,
Hottweiler à partir du 2 août 1940, et
Hottviller à la Libération en 1944. Du point de vue administratif, le village fait partie du
canton de Volmunster depuis 1790. Plusieurs
représentations anciennes permettent de connaître l'aspect
qu'avait le village dans le passé, au début du XXe
siècle, mais aussi de mesurer l'évolution du patrimoine
communal lors des importantes destructions causées par les
combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.
III. Cultes
Du point de vue spirituel, le village de Hottviller a constitué tout d'abord une succursale de la paroisse voisine de
Siersthal
pendant tout l'Ancien Régime, dépendant de
l'archiprêtré de Hornbach, aujourd'hui en proche
Allemagne. Lors de la réforme des circonscriptions
ecclésiastiques entreprise à partir de 1802, la
localité est finalement érigée en paroisse
autonome en 1804, rattachée désormais au nouvel
archiprêtré de
Volmunster, calqué sur le
canton. Succédant à une chapelle très ancienne située dans le hameau de
Neunkirch, l'
église paroissiale Saint-Pierre est construite dans le village en 1765. Agrandie en 1806, elle est reconstruite en 1884.
IV. Lieux et monuments
- L'église Saint-Pierre, construite en 1765 dans le village pour remplacer une chapelle située à Neunkirch, est rebâtie en 1884.
- De nombreux calvaires et croix de chemin parsèment l'ensemble du ban communal et sont fidèlement entretenus par les habitants.
- Des tombes intéressantes, datant des XVIIIe et XIXe
siècle, sont encore disposées dans l'ancien
cimetière du Kapellenhof.
Ce sont
les mêmes thèmes iconographiques que sur les anciens monuments funéraires de l'ancien cimetière du Kapellenhof (le crâne, les
tibias et le cœur), qui ornent le fût de la croix de chemin
située à proximité de la Neumuehle, érigée en 1764 pour François Müller
et son épouse Marie-Cécile Vogel. Ici cependant, le crâne est traité
avec un réalisme qui impose avec force et brutalité l'idée de la mort. Un socle galbé, un fût-stèle galbé et un croisillon très allongé ainsi
que la répétition du cœur enflammé dans une nuée rayonnante
caractérisent la belle croix de chemin datant de la première moitié du XIXe siècle et située dans le village, au niveau du numéro 2, rue de la fontaine.
V. Notes et références
VI. Annexes
1. Bibliographie
- JACOPS
(Marie-France), GUILLAUME (Jacques), HEMMERT (Didier), Le Pays de Bitche
(Moselle), Metz, Éditions Serpenoise, 1990, p. 51.
- TRUNKENWALD (Joseph), Hottviller. Des
origines à nos jours, 1969, 81 p.
2. Liens internes