Walschbronn

Le petit village de Walschbronn se situe à l'extrémité Nord-Est du Bitscherland et à la frontière allemande, en pays découvert. Il se situe dans la paisible et verdoyante vallée du Schwartzbach, un affluent du ruisseau de la Horn, sur la route qui mène de Volmunster à Pirmasens. 

Panorama du village de Walschbronn, niché au croisement de trois vallées. La petite chapelle Notre-Dame-de-Pitié de l'écart de Dorst (photographie de la section de Bitche du Club vosgien). Les ruines du château du Weckersburg datent du XVe siècle (photographie de " P2911 "). L'église Saint-Benoît et le village de Walschbronn.

Table des matières

I. Écarts et lieux-dits
III. Cultes V. Notes et références
VI. Annexes
 
II. Histoire
IV. Lieux et monuments
1. Bibliographie
2. Liens internes

I. Écarts et lieux-dits

II. Histoire

Sur le ban de la commune, particulièrement riche en vestiges archéologiques, ont été mis au jour une station mésolithique, des sites gallo-romains, un habitat du IIe siècle avec un petit artisanat de bronzier et une inscription dédiée au dieu romain Apollon et à Sirona, sa parèdre. Le village est mentionné pour la première fois en 1080 sous la forme Galesburas, puis en 1155, Walsbronn, provenant très vraisemblablement du nom d'homme germanique Wallo et du substantif Bronn, la fontaine. Au Moyen Âge, le village appartient à la seigneurie de Bitche et, en 1196, le comte Frédéric de Bitche fait don de la localité à la proche et très influente abbaye cistercienne de Sturzelbronn. Le Weckersburg est un château fort, construit à la fin du XVe siècle, sans doute vers 1490, pour Simon Wecker IV, comte de Deux-Ponts-Bitche.

Une petite chapelle est érigée en bordure de la grande rue (photographie de la section de Bitche du Club vosgien). Panorama du village de Walschbronn. Une statue du Sacré-Cœur domine tout le village depuis les hauteurs du Weckersburg. Le village et le clocher de l'église Saint-Benoît.

Une source bitumeuse, qui a entraîné par la suite la création d'un établissement thermal aux alentours, est à l'origine de la célébrité de la discrète localité de Walschbronn. La présence d'une voie romaine aboutissant au village, dont certaines portions sont encore visibles dans la forêt située au nord du village, la Homburien Wald, des inscritpions très anciennes retrouvées sur les pierres du château, révélant l'existence d'un édifice plus ancien, la présence de pierres chargées d'inscriptions antiques retrouvées lors de la réfection de l'église paroissiale ainsi que des médailles romaines découvertes en plusieurs endroits du village laissent tout à penser que les eaux jaillissant du village étaient déjà connues du temps de l'empire romain. L'empereur Frédéric Barberousse (1122-1190) y aurait même envoyé sa fille souffrante. L'empereur Charles Quint, lui-même souffrant de rhumatismes, s'intéressa à la source du petit village de Walschbronn. C'est sans doute à l'occasion de son réaménagement dans les dernières années du XVIe siècle qu'ont été découverts les vestiges de ce qui devait être un ancien balneum gallo-romain. L’autorité du comte Jacob, dernier souverain de la maison de Deux-Ponts à gouverner sur la seigneurie de Bitche, est livré, très sûrement par sa faiblesse et sa crédulité, à des courtisans avides et à des ministres protestants fanatiques. Les uns rendent le séjour à la source de Walschbronn suspect, les autres dispendieux et peu sûr. C'est ce qui amène les eaux, auparavant si éprouvées par le nombreux public et si louées par les médecins, à voir décliner leur fréquentation et à tomber petit à petit dans l'oubli.

Durant la terrible guerre de Trente Ans (1618-1648), le village est brûlé, le puits et les bains sont détruits de fond en comble, les habitants tués ou dispersés par les hordes suédoises de mercenaires de l'impitoyable comte Ernst von Mansfeld. A l’arrivée du duc Léopold, régnant sur la Lorraine de 1697 à 1729 et qui fera reconstruire les bains en 1713, ils ne sont plus que onze. Cent-soixante-dix maisons, bâties en bois et en terre, sont rebâties, la plupart à la façon du Wasgau. Les masures témoignent qu’il y avait anciennement plus de quatre-cents maisons, bâties en pierre. Il est probable que la fontaine a seule contribué à cet état florissant où le village était autrefois, puisque ni le territoire ni le commerce n’ont pu le favoriser. La terre y est très sablonneuse sur un lit bitumineux. Elle ne produit que du seigle, du blé de Turquie, du sarrasin et des menus grains, avec beaucoup de peine de la part des humbles cultivateurs du pays. Le commerce se borne aux moutons, qui y sont très bons, et au flottage du bois, sur le ruisseau qui coule dans le vallon et qui va se perdre dans la Horn à une demi-lieue de là, à destination de la Hollande. La situation du village n’a jamais été propre à d’autres commerces.

Après la réparation de la source au début du XVIIIe siècle, la fontaine est située au pied du jardin de Jean-Adam Oliger, maire du village, dans un bassin de bois de chêne de quatre pieds en carré. Il a été substitué à l’ancien, qui était pour sa part beaucoup plus grand, revêtu de pierres de taille cimentées, couvert et environné de grillages, avec plusieurs ornements gothiques, qui a été détruit avec la maison des bains qui était à côté. C’était un édifice solide et considérable, dont le rez-de-chaussée était divisé en plusieurscellules. Dans chacune d'elles, on plaçait une cuve pour se baigner dans les eaux de la fontaine, que l’on faisait chauffer. Stanislas Leszczyński, duc de Lorraine entre 1737 à 1766, fera réparer la source en 1756, pour quelques années seulement, puisqu'en 1766, on constate que les eaux sont taries.

Le cimetière anabaptiste de Dorst (photographie de la section de Bitche du Club vosgien). L'église Saint-Benoît de Walschbronn (photographie de " P2911 "). Le centre du village, dominé par les ruines du château et la statue du Christ (photographie de " P2911 "). Vue actuelle du village.

Du point de vue administratif, le village de Walschbronn est une commune de l'éphémère canton de Breidenbach de 1790 à 1801, puis il passe dans celui de Volmunster avec l'écart de Dorst. Plusieurs représentations anciennes permettent de connaître l'aspect qu'avait le village dans le passé, au début du XXe siècle, mais aussi de mesurer l'évolution du patrimoine communal lors des importantes destructions causées par les combats et les bombardements de la seconde guerre mondiale.

III. Cultes

Le village de Walschbronn est jusqu'à la Révolution française à la tête d'une très grande paroisse, regroupant une vingtaine d'annexes de part et d'autre de l'actuelle frontière franco-allemande. Depuis la réforme des circonscriptions ecclésiastiques de 1802, elle est passée dans le nouvel archiprêtré de Volmunster, avec ses annexes de Dorst et Waldhouse.  L'église, dédiée à saint Benoît de Nursie et devenue insuffisante, est détruite en 1754 et reconstruite en 1785.

IV. Lieux et monuments
V. Notes et références



Le village vu depuis les ruines du château du Weckersburg. La colline du Weckersburg est dominée depuis une centaine d'années par une statue du Sacré-Cœur, veillant sur le village (photographie de la section de Bitche du Club vosgien). L'entrée du village de Walschbronn, en arrivant d'Allemagne (photographie de la section de Bitche du Club vosgien).

VI. Annexes

1. Bibliographie
2. Liens internes


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